Un an après la publication du quatrième plan national santé environnement 2021-2025 (PNSE 4), l’heure est au bilan. Selon le premier rapport d’avancement, 98 % des actions prévues sont d’ores et déjà lancées pour un investissement de 76 millions d’euros.
« Le quatrième plan national santé-environnement est maintenant une réalité. Je suis très satisfait de la dynamique qui s’est installée », se réjouit Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Près d’un an après son lancement, les ministères chargés de l’écologie et de la santé font un premier état des lieux du PNSE4 dont l’objectif est de protéger à la fois la santé des français, et l’environnement. Bilan : sur cette première année, 98 % des actions prévues sont en cours ou déjà terminées pour un investissement de 76 millions d’euros.
Une Seule santé, humaine et environnementale. C’est dans cette approche que s’inscrit le plan national santé environnement 2021-2025 visant à agir pour que les Français puissent vivre dans un cadre de vie plus sain, avec une information plus accessible à tous. Le plan se structure autour de quatre axes : formation et sensibilisation, réduction des risques, démultiplication des actions menées par les collectivités, amélioration des connaissances sur les effets de l’environnement sur la santé des populations. Pour y parvenir, le plan a misé sur le déploiement de 20 actions et une cinquantaine de sous-actions.
Quel est le bilan ? Le premier rapport d’avancement du plan montre des avancées notables : 98 % des actions prévues dans le PNSE4 sont en cours ou déjà terminées, soit 94 % des sous-actions en cours de réalisation et 4 % des sous-actions terminées. Seulement 2 % des sous-actions sont en retard ou n’ont pas encore été entamées. Côté financement, 76 millions d’euros ont déjà été dépensés, pour un budget prévisionnel de 177 millions d’euros sur les cinq années.
Pollutions et substances chimiques
Pour informer les citoyens de l’état de leur environnement au niveau de leur commune, le PNSE4 a contribué au déploiement de Recosanté. Ce service numérique, gratuit, a été développé au sein de l’incubateur de la direction interministérielle du numérique (DINUM) et permet de connaître la qualité de son environnement (qualité de l’air extérieur, risque allergique aux pollens, qualité des eaux de baignade, etc.) par commune via des indicateurs et donne des recommandations pour adapter leur comportement. Depuis son lancement, ce site a été consulté plus de 1 100 000 fois.
Les produits chimiques présents dans les articles du quotidien sont également mieux recensés avec le,projet européen AskREACH qui implique 19 partenaires de 12 pays européens dont la France à travers l’implication de l’Ineris. Dans ce cadre, l’application Scan4Chem a été lancée permettant aux consommateurs européens d’avoir instantanément des informations sur la présence de substances préoccupantes en scannant le code-barres d’un objet. Cette application trouve écho auprès des citoyens avec une augmentation du nombre de scans réalisés (x 5,2) par les consommateurs par rapport à novembre 2020.
En outre, parmi les actions menées pour diffuser les connaissances sur l’approche Seule santé, le rapport note la création d’un espace commun de partage des données environnementales, Green Data For Health. Cet espace a déjà permis la mise en ligne d’un catalogue contenant 129 bases de données environnementales et la création d’une communauté de recherche de la donnée publique en santé environnement.
Des projets en retard
Si certains projets récoltent déjà leurs fruits, d’autres n’ont pas encore vu le jour. C’est notamment le cas pour les deux programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR) : PEPR exposome et PEPR pathogènes émergents / zoonoses dans une démarche « Une seule santé ».
Doté de 80 millions d’euros, le PEPR MIE (maladies infectieuse émergentes) porte sur les mécanismes de franchissement de la barrière entre espèces, sur la diffusion dans les populations humaines, en incluant le rôle des facteurs environnementaux, dans une optique de préparation et de réponse à ces émergences. Pour prévenir les risques d’émergences zoonotiques et de pandémies), le PEPR Prezode (30 millions euros) oriente ses activités de recherche afin d’identifier les facteurs de risques liés aux changement globaux et de proposer des systèmes optimisés de surveillance et d’alerte.
Les premiers appels à projets devraient être lancés en novembre pour le PEPE MIE et en décembre concernant le PEPR Prezode. Un projet de PEPR, portant sur l’Exposome, est attendu à l’automne dans le cadre de la troisième vague de l’Appel à projets pour les PEPR exploratoires géré par l’ANR, précise le rapport.