Le troisième Plan de protection de l’atmosphère (PPA) de l’agglomération lyonnaise est jugé insuffisant par des associations environnementales qui décident de saisir le Tribunal Administratif de Lyon.
Marseille, Nice, Grenoble... Les plans de protection de l’atmosphère (PPA) sont régulièrement remis en question pour leur insuffisance face aux enjeux de la pollution de l’air. La dernière affaire en date : le troisième Plan de Protection de l’Atmosphère de l’agglomération lyonnaise, jugé insuffisant par des associations (Notre Affaire à Tous, Notre Affaire à Tous - Lyon, Respire, La Rue est à Nous - Lyon, Générations Futures, FNE Rhône) qui ont décidé de saisir le Tribunal Administratif de Lyon en vue d’obtenir des mesures plus ambitieuses en la matière.
Ce recours n’est pas un cas isolé, en moins d’un an, Marseille, Nice et Grenoble ont également demandé l’annulation de leur PPA. Ces plans locaux de l’État sur la qualité de l’air sont pointés du doigt pour leur « manque d’objectifs chiffrés, calendriers peu ambitieux et manque de moyens alloués aux mesures annoncées », déplorent les associations requérantes. Or, la pollution de l’air est un enjeu majeur de santé publique en France, responsable de plus de 40.000 décès prématurés par an, dont plus de 4 300 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Alors que l’État a été condamné en août 2022 par le Conseil d’État pour non-respect des normes européennes, notamment dans l’agglomération lyonnaise, les associations souhaitent à travers ce recours lyonnais, « rappeler que l’État a le devoir de se donner des moyens ambitieux pour lutter, enfin, contre la pollution de l’air ».