Les résultats de l’étude menée par l’ARS Île-de-France ont révélé une situation alarmante pour la santé publique en Île-de-France. Selon le rapport, la présence de polluants organiques persistants dans les sols et les œufs de poulaillers domestiques dépasse les normes dans la majorité des sites étudiés. À Paris, six sites ont été identifiés comme non conformes à la réglementation européenne. La Ville de Paris partage la préconisation de l’ARS « de ne pas consommer de produits animaux et d’œufs de production domestique non contrôlée » et appelle à poursuivre les investigations afin d’identifier l’origine de cette pollution.
L’étude menée par l’Agence révèle que les trois familles de polluants organiques persistants (dioxines, furanes et PCB), des substances toxiques classées comme cancérigènes, étaient présentes dans tout l’environnement urbain et pas seulement près des incinérateurs en Île-de-France. Deux des 25 sites franciliens étudiés présentaient des niveaux de PCB particulièrement élevés dans les œufs, dépassant les seuils réglementaires européens pour les œufs commercialisés de 40 à 50 fois. Ces deux sites étaient éloignés de plus de 3 km de tout incinérateur. Les propriétaires des poulaillers concernés ont été informés et ont reçu la recommandation de ne plus consommer leurs œufs.
Face à ces résultats, la Ville de Paris a partagé la préconisation de l’ARS « de ne pas consommer de produits animaux et d’œufs de production domestique non contrôlée ». La Mairie appelle à poursuivre les investigations afin d’identifier l’origine de cette pollution, ainsi qu’à évaluer les dysfonctionnements éventuels d’installations contrôlées, notamment les incinérateurs franciliens, qui auraient pu émette ces polluants.
Le rapport complet de l’étude sera rendu public à la fin du premier semestre 2023.