Le rapport invite à privilégier les légumineuses. / Crédits : Deryn Macey, Pixabay
Réduire de moitié sa consommation de viande permettrait de diminuer les émissions de CO2 de son alimentation de 20 % à 50 %, tout en ayant l’ensemble des apports nutritionnels nécessaires, détaille un rapport de la Société Française de Nutrition et du Réseau Action Climat.
Pour votre santé et pour lutter contre le réchauffement climatique, mangez deux fois moins de viande. Tel est la conclusion d’un rapport réalisé par la Société Française de Nutrition et le Réseau Action Climat, publié le 20 février.
L’alimentation représente aujourd’hui 22 % de l’empreinte carbone nationale, et si la consommation de viande a baissé entre 1990 et 2012, elle a affiché une hausse de 2 % entre 2013 et 2022. La quantité de viande consommée par habitant en France est deux fois supérieure à la moyenne mondiale. Réduire de moitié la consommation de viande permettrait de réduire les émissions de CO2 de 20 % à 50 % - selon les alternatives choisies - tout en satisfaisant les apports nutritionnels, sans avoir recours à des produits enrichis ou à des supplémentations, détaille le rapport.
Diminuer les produits carnés est aussi bénéfique pour la santé, puisque cela permet de réduire les risques de développer des maladies cardiovasculaires ou certains cancers.
Prendre en compte le climat dans les recommandations
Le Réseau Action Climat et la Société Française de Nutrition appellent à réviser le Programme National Nutrition Santé (PNNS), connu du grand public pour ses slogans « mangez au moins 5 fruits et légumes par jour » ou appelant à ne pas manger « trop gras, trop sucré, trop salé », qui ne prend pas en compte aujourd’hui la lutte contre le réchauffement climatique.
Ainsi, l’étude préconise de faire évoluer les recommandations alimentaire du PNNS en invitant à ne pas consommer plus de 450 g de viande par semaine (incluant la charcuterie), à consommer des légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots secs…) et deux petites poignées de fruits à coque chaque jour.
Pour le Réseau Action Climat, la diminution de la consommation de viande doit s’accompagner de politiques pour orienter la demande vers de la viande de meilleure qualité, produite de façon durable sur nos territoires, et assurant une rémunération suffisante aux éleveurs.