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Accueil > Actualités > Recyclage > Quelle fin de vie pour les puces RFID ?
RECYCLAGE

Quelle fin de vie pour les puces RFID ?

PUBLIÉ LE 1er DÉCEMBRE 2015
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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Composés de métaux, de plastique et de sili­cium, les tags RFID ne sont soumis actuellement à aucun dispositif de collecte ou de recyclage spécifique. Le CITC­EuraRFID, centre d'innovation des technolo­gies sans contact, et le Cd2e (centre de développement des éco­entreprises) ont choisi de publier un livre blanc pour ouvrir le débat et apporter quelques éléments de réponse sur la recyclabi­lité et le recyclage de ces produits. Partant du principe que la composition des tags (métaux lourds, silicium) représente un danger pour l'environnement, plusieurs institutions européennes ont déjà étudié la question de leur recyclage. C'est le cas d'une étude allemande réalisée par des chercheurs de l'université de Dortmund en 2007 pour le ministère fédéral de l'Envi­ronnement et d'un rapport du laboratoire suisse des matériaux qui, en 2005, s'était penché sur les inci­dences que pourrait avoir une utilisation importante d'étiquettes RFID dans le flux de déchets et le recy­clage. Conclusions : la filière verre serait la plus exposée, car le recyclage du verre est susceptible d'entraîner une pollution par l'aluminium. Sans oublier la possibilité d'une altération de matière lors des opérations de recy­clage si les puces ne sont pas ôtées au préalable. La perte nette de métaux compo­sant les transpondeurs est également évoquée. Des solutions techniques sont explorées en vue de séparer et réutiliser les composants précieux (cuivre, aluminium, argent, or, nickel) à un coût raisonnable. Mais est­ce la voie la plus perti­nente à suivre ? Remplacer les antennes en métal Les étiquettes RFID ne sont pas soumises à la directive DEEE, au même titre que la catégorie 3 « équipements informatiques et de télécom­munications ». Invisible dans bien des cas, le tag reste très difficile à collecter, voire impossible pour le moment selon l'industrie de la RFID. Actuellement, le traitement des étiquettes hors d'usage dans le flux est classé dans la catégorie « non probléma­tique ». Néanmoins, il se peut qu'à l'avenir les grandes quantités d'étiquettes – et donc leurs composants – engendrent un vrai problème technique et qualitatif pour le traitement des déchets et leur recyclage. Bien que de très petite taille (quelques dixièmes de milli­mètre), la puce renferme une diversité de matières plus ou moins valorisables (silicium, aluminium, plastiques – PVC ou PA6). Encore faut-il pouvoir les identifier et les collecter. Selon Federec, les opérations peuvent être réalisées en aval par les professionnels du recyclage. Il serait possible d'isoler les étiquettes des tissus à un prix raisonnable, dès lors que les quantités sont amenées à croître. Un tag pèse environ 100 mg, et même s'il est peu visible, il serait possible de le détec­ter grâce à ses matériaux conducteurs (l'aluminium par courants de Foucault, par exemple). Une nouvelle activité en perspective pour les recycleurs de textile ? Avant de se lancer dans le recyclage, certains pré­conisent plutôt la mise en place d'étiquettes moins polluantes en remplaçant en particulier les antennes métalliques. C'est le souhait exprimé par l'Afsset dans un rapport de 2009. Le livre blanc mentionne deux tech­nologies possibles : l'emploi d'une encre conductrice peu polluante développée par la technique Decartag du projet Decarte. Ce projet collabora­tif a remporté un European RFID Award en 2012. Réaliser une ACV L'autre solution est apportée par l'entreprise Targeos, qui se penche sur la suppression des supports en plastique des étiquettes. Targeos a conçu des supports en papier qui accueillent directement la puce et l'antenne en alu­minium. Résultat : moins de produits polluants et une quantité de métal réduite de dix à cent fois. Le livre blanc recommande, dans ce contexte, de réaliser une ana­lyse du cycle de vie (ACV) des étiquettes RFID afin de comparer et de déterminer leurs répercussions sur l'envi­ronnement : « Grâce à cette méthode normalisée d'évaluation, il serait alors possible de déterminer les éléments les plus polluants dans la fabrication, dans son utilisation et dans son élimination, en incluant le recyclage de ses composants. »n
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