Le Fonds déchets géré par l'Ademe se maintient à près de 190 millions d'euros pour 2016. Plusieurs axes d'action ressortent pour ce fonds, alimenté par la TGAP. D'abord en direction des collectivités, pour accompagner l'extension des consignes de tri, la reconversion des centres de tri, la gestion sélective des biodéchets. « Du fait de l'extension et de la hausse des collectes sélectives, les centres de tri doivent évoluer et intégrer de nouvelles technologies de tri optique », affirme Marc Cheverry, chef du service mobilisation et valorisation des déchets de l'Ademe. La valorisation des refus, notamment en CSR, participe de l'objectif de réduire de moitié les quantités mises en décharge. Par ailleurs, un nouveau chantier pour le Fonds déchets consiste à soutenir l'intégration de plastique recyclé par les plasturgistes ou les transformateurs. C'est l'objet d'Orplast, lancé début janvier. L'enveloppe globale est prévue à 20 millions d'euros, pour 200 000 euros maximum par entreprise, en vue d'augmenter de 250 000 tonnes la consommation annuelle de ces matières. L'opération vise à pallier la perte de compétiti vité du recyclé face aux cours des énergies fossiles. La sélection des bénéficiaires doit intervenir mi-2016. « Par souci de simplicité, nous envisageons ce soutien sous la forme d'une aide forfaitaire qui, a priori, n'est pas en défaut par rapport au régime communautaire », poursuit Marc Cheverry. En plus du Fonds déchets, un nouveau dispositif est à l'étude. Il s'agit de favoriser l'innovation dans le recyclage au sein des PME dans le cadre des « investissements d'avenir » avec une instruction gérée par l'Ademe.