Le Grand Nancy mise sur les points d'apport volontaire (PAV) pour rattraper son retard dans la collecte des vieux papiers. Le territoire en capte aujourd'hui 20 kg par habitant et par an, soit moins que la moyenne nationale. Elle le fait, pour l'essentiel, au travers de quelque 350 PAV. Elle entend en déployer 170 de plus d'ici à la fin 2016, en concertation avec les communes d'accueil. Cela porterait le maillage à une borne pour 500 habitants, en vue de récupérer 6 kg supplémentaires. L'opération fait l'objet d'une convention signée avec Ecofolio. L'éco-organisme prend en charge 75 % de l'investissement, d'un total de 700 000 euros. Il assume, de plus, la totalité des frais de communication. Notamment, « une écoconteuse intervient dans les écoles en vue d'écrire un conte avec les instituteurs et les élèves et nous éditons ensuite un recueil, décrit Serge Bouly, vice-président du Grand Nancy délégué au recyclage des déchets. Cette opération, menée chaque année, se fera en 2016 sur le thème des papiers. » Aujourd'hui, la communauté urbaine récupère de l'ordre de 5 200 t annuelles de papiers, collectés à 80 % en apport volontaire. Serge Bouly insiste sur l'existence d'une filière locale : « Norske Skog, à Golbey, reprend ces papiers et les recycle en papier journal notamment. Et le quotidien L'Est républicain se fournit en grande partie auprès d'eux pour la fabrication de son journal. » Le prix moyen de reprise du papier s'établit à 110 euros la tonne, ce qui, avec les soutiens d'Ecofolio, permet d'équilibrer la filière. Pour la collectivité, accroître de 1 500 t les quantités de papier recyclé, c'est autant qui est détourné des résiduels, lesquels lui coûtent 200 euros la tonne en collecte et traitement. En parallèle à l'ajout de points de collecte pour les papiers, de nouveaux conteneurs à verre sont susceptibles d'être déployés – ce matériau va aujourd'hui chez OI Manufacturing, à Gironcourt (Vosges), pour 28,77 euros la tonne. C.C.