Le Syctom de l'agglomération parisienne se tient prêt pour tester la collecte et le traitement des biodéchets en lien avec ses collectivités adhérentes. Ce faisant, il dément ne pas respecter les règles sanitaires (RR n° 6) – notamment pour la gestion des sous-produits animaux ou la traçabilité. Il a octroyé, fin 2015, des contrats à Generis et Sarval Sud-Est, pour des déchets de restauration, « afin de pouvoir traiter des milliers de tonnes lorsqu'elles arriveront », anticipe Martial Lorenzo, directeur général des services au Syctom. « Nous allons relancer une consultation en vue de proposer une offre plus importante et diversifier les modes de traitement », ajoute Catherine Boux, directrice générale adjointe au syndicat. « L'expérimentation des biodéchets va atteindre sa vitesse de croisière », indique le comité syndical du 5 novembre 2015. Outre des études, « nous expérimentons le fait de nous mettre au service des collectivités qui le souhaitent pour les aider à financer la collecte ou le faire à leur place pour trois ans », selon Martial Lorenzo. Comme le Syctom n'a pas la compétence « collecte », il a recours à une dérogation prévue par le Code des collectivités (CGCT, art. LO1113-1 à - 7). Les élus ont adopté ce projet le 17 décembre 2015, et l'ont soumis à la préfecture. Une autre mesure vise à soutenir la collecte séparée des biodéchets – pour chaque tonne, la collectivité adhérente débourse 5 euros et reçoit 30 euros d'aide. Les villes susceptibles de confier cette collecte au syndicat pourraient être Ivry, Romainville ou Le Chesnay, pour une première levée de bacs envisageable début 2017. Sans compter Paris qui prépare sa propre opération. Hors expérimentation, le Syctom a traité 381 tonnes de biodéchets en 2015, issues de marchés parisiens ou de restaurants administratifs. C.C.