La Fédération des industries nautiques peut se féliciter. Les constructeurs de la filière nautique ont été entendus par le Parlement réuni hier soir en commission mixte paritaire dans le cadre de la proposition de loi sur l’économie bleue (voir notre article du 4 avril sur les enjeux de cette proposition de loi). Les parlementaires ont décidé de repousser d'un an le lancement de la filière REP bateaux de plaisance. Sa mise en œuvre est donc prévue au 1er janvier 2018, et non en 2017, comme l'imposaient le gouvernement et son ministère de l'Ecologie.Les professionnels de cette filière représentés par la Fédération des Industries Nautiques, la Confédération du Nautisme et de la Plaisance (CNP) et l’Association pour une Plaisance Eco Responsable (APER), alertaient depuis plusieurs mois sur les risques économiques liés à une mise œuvre du dispositif précipitée qui ne s'appuyait sur aucune étude d’impact sérieuse, relative à la nature et à l'emplacement des gisements réels. « Alors qu’en moyenne une filière REP réclame quatre ans de mise en place, la ministre de l’Ecologie donnait à peine quelques mois à la filière nautique et à l’administration pour s’organiser » rappelle la FIN dans un communiqué. Son appel a été entendu par plusieurs députés et sénateurs, de la majorité et de l’opposition, parmi lesquels Arnaud Leroy, député des français de l’étranger et Didier Mandelli, sénateur de Vendée, les députés Christophe Caresche et Yannick Moreau et les sénateurs Michel Vaspart et Annick Billon. Il ne s'agit en aucun cas de se défiler, rassure le président de la FIN, Yves Lyon-Caen : « … puisque nous gérons la filière de déconstruction depuis 2009 et que nous venons de créer un éco organisme en charge des déchets pyrotechniques ». Ainsi, la triple étude de terrain conduite par l’APER viendra compléter celle de l’Ademe dans quelques mois, en vue d’ajuster un modèle économique et juridique satisfaisant.