Le Syctom de l’agglomération parisienne a conduit, avec le bureau d’études Egis, une simulation numérique des écoulements de l’air en cabine de tri, au centre de tri de Nanterre. « Le dimensionnement de la ventilation, calculé selon un débit d’air minimum, peut être source d’inconfort, de sensation de froid, et donc de mauvaise utilisation », observe Pierre Hirtzberger, directeur général des services techniques au syndicat. Un valoriste gêné par un trop d’air peut ainsi demander à son chef une baisse de débit, voire condamner la ventilation. Cela réduit à zéro l’efficacité d’un dispositif censé plaquer les poussières et les polluants, et contribuer à protéger les voies respiratoires des opérateurs. Et le débit minimum n’est plus satisfait.De plus, « nous nous sommes rendus compte qu’il n’y avait pas les mêmes débits à chaque poste de travail, que le débit minimum pouvait être dépassé d’un tiers ou plus, et qu’un point d’extraction mal positionné pouvait conduire à une remise en suspension de l’air sur la table de tri », poursuit Pierre Hirtzberger. Dans le cadre des nouveaux sites, le Syctom s’appuie sur cette étude pour travailler avec les constructeurs sur le positionnement des points d’extraction. Le bon réglage doit garantir « le balayage de l’air du haut vers le bas, ainsi qu’une répartition équilibrée du débit entre toutes les bouches, pour éviter le survitage », c’est-à-dire une vitesse trop importante en certains points, et ceci, tout en respectant le débit d’air minimum.Une telle simulation numérique a aussi été menée pour le nouveau centre de Romainville, et doit l’être pour le futur site de Paris Batignolles, dont la conception-construction-exploitation est confiée à un groupement comprenant CNIM et Ar-Val. Les sites existants du syndicat font l’objet d’un diagnostic. L’enjeu est d’autant plus d’actualité que l’extension des consignes de tri draine avec elle des flux potentiellement plus souillés qu’à l’accoutumée.Chrystelle Carroy