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RECYCLAGE

Recyclage : Authentic Material a trouvé sa corne d'abondance

PUBLIÉ LE 16 SEPTEMBRE 2016
LA RÉDACTION
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Renouer et innover avec les matières traditionnelles comme la corne de vache, les os, les plumes pour leur donner une seconde vie, c'est l'ambition de la toute jeune start-up toulousaine Authentic Material créée en avril dernier. Soutenue par l'incubateur Midi-Pyrénées, l'entreprise a pu lever cet été 145 000 euros pour démarrer. Son premier partenariat vient d'être conclu avec le coutelier Forge de Laguiole qui a choisi de décorer ses fameux couteaux avec de la corne made in Aubrac. Pour le fondateur de Authentic Material, Vincent Menny, il y a deux objectifs au sein de ce projet : créer un circuit court en recyclant des matières vouées à l'élimination (cornes, os, plumes, nacre) et associer l'innovation technologique permettant de valoriser les propriétés intrinsèques de ces matériaux. Pour ce faire, l'entreprise qui comptera début 2017, cinq salariés, recourt aux procédés de la métallurgie des poudres. Après nettoyage, la corne est broyée pour créer d'une part, une matière 100 % naturel corne brute sans additif ; d'autre part, un produit hybride composé de corne et de polymère bio-sourcés (à hauteur de 40%). L'avantage principal de récupérer cette matière en France auprès d'équarrisseurs, d'abattoirs ou d'industriels, c'est la qualité et la traçabilité. L'industrie qui utilise encore aujourd'hui de la corne pour la fabrication de lunettes, de bijoux et autres accessoires importe souvent sa matière d'Inde ou de Madagascar. Les cornes sont bien souvent soumises aux aléas du transport (intempéries, dégradations, retards).Après la coutellerie, d'autres secteurs sont dans le viseur de la start-up comme la lunetterie, la bijouterie et les accessoires. Son objectif est de recycler entre 5 et 10 tonnes de cornes par an pour le marché français. En 2017, son fondateur espère aussi percer le marché asiatique avec ses baguettes et façonner avec la même technologie, d'autres matières comme la plume, l'os ou le nacre. De ces innovations, la start-up souhaite rapidement monter en puissance et doubler son chiffre d'affaires chaque année pendant cinq ans. Elle vise 90 000 euros la première année.   
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