Concevoir mieux pour recycler mieux. Les constructeurs d'équipements électriques professionnels veulent du conseil. Récylum, l'éco-organisme français des lampes et des DEEE professionnels tente de répondre à l'appel en travaillant main dans la main avec fabricants et recycleurs. Objectif : augmenter le taux de recyclabilité des appareils. « Bien souvent, souligne Xavier Lantoinette, directeur technique chez Récylum, ces constructeurs sont étonnés des changements que l'on peut faire sur leurs produits sans forcément de coût supplémentaire mais juste une question de bon sens, dans le choix des matériaux et des systèmes d'assemblage ». En bout de chaîne, les opérateurs bénéficient de ces échanges puisqu'ils sont amenés à démanteler et valoriser ces appareils.Récylum les accompagne également en proposant des fiches de traitement simplifiées et harmonisées, sur les composants ou les risques mécaniques possibles. « Les DEEE professionnels regroupent une large gamme de produits, comme des boîtiers d'éclairage de secours, de petits appareils électriques mais aussi des équipements très volumineux et susceptibles de renfermer des substances dangereuses et/ou à forte valeur ajoutée, explique Hervé Grimaud. On ne va pas jeter un appareil IRM dans un broyeur comme on y met une machine à laver ou un aspirateur. L'important est de savoir ce qui pose problème au moment du traitement ».En parallèle, l'éco-organisme travaille sur l'impact de la fin de vie des matériels en collectant un maximum de données. Cofinancée par l'Ademe, cette base ICV (inventaires de cycles de vie) alimentera dès 2017, des logiciels d'ACV. Ce travail est mené conjointement avec Eco-systèmes pour les DEEE ménagers. Lancée en 2014, ce projet doit en particulier calculer les évitements en termes d'impacts environnementaux (consommation énergétique, émissions de CO2, prélèvement des ressources) et servir aux constructeurs pour améliorer leur démarche d'éco-conception.