Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Recyclage > L'Irstea invente la bioraffinerie environnementale
RECYCLAGE

L'Irstea invente la bioraffinerie environnementale

PUBLIÉ LE 24 MAI 2017
LA RÉDACTION
Archiver cet article
Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
Pour cela, les chercheurs du consortium (Irstea, Inra, CNRS-LGC, Suez) ont exploité l'électrosynthèse microbienne, découverte en 2010 dans un laboratoire américain. Le dispositif nécessite deux électrodes. « A l'anode se produit l'oxydation des déchets organiques, produisant des électrons qui sont utilisés à la cathode pour réduire le dioxyde de carbone et fabriquer des molécules organiques », résume Théodore Bouchez, chercheur en biotechnologie environnementale et coordinateur du projet. Les deux compartiments sont séparés, ce qui permet de cultiver deux populations microbiennes distinctes. « Dans notre logique de bioraffinerie environnementale, nous ne maîtrisons pas la population de microorganismes qui dégrade les déchets organiques – comme dans les stations d'épuration, en fait. A l'inverse, ce sont des microorganismes bien précis qui sont utilisés pour fabriquer les molécules d'intérêt », précise Théodore Bouchez. Mieux : en jouant sur les paramètres du circuit électrique, il est possible d'orienter le métabolisme des microorganismes – là encore, comme dans une Step, où l'activité microbienne est pilotée en gérant le pH, la température ou encore le temps de séjour. Trois brevets ont été déposés dans le cadre de ce projet.Au-delà du pilote de laboratoire, Biorare propose une brique technologique capable de s'insérer dans les processus de méthanisation industrielle existants. Ainsi, les chercheurs proposent d'alimenter en continu un réacteur dit bio-électro-chimique (BES pour Bio-electro-chemical system) avec un hydrolysat de la matière organique, obtenu par la mise en contact des déchets avec de l'eau. Après la production des molécules d'intérêt, l'hydrolysat restant rejoint le digesteur où se produit la réaction de méthanisation. Le BES est également alimenté CO2 (co-produit de la réaction de méthanisation), en chaleur et en électricité, produites par la combustion du biogaz dans un cogénérateur.Appliqué à une unité traitant 50 000 tonnes par an de biodéchets, ce procédé permettrait de produire 3 900 tonnes d'acide formique, ou 1 300 tonnes d'acide acétique ou 1 400 tonnes d'acide succinique. A noter : le BES consommerait 50 % de l'électricité produite par l'unité de cogénération, mais la vente de l'acide formique est estimée à 2 millions d'euros… Selon les données de laboratoire, le rendement de production serait 100 fois supérieur au procédé de production des biocarburant de 1ère et de 2è génération (produits respectivement avec des ressources agricoles ou de la biomasse non-alimentaire). De quoi conclure à la rentabilité du procédé – avec un coût négatif pour la matière première. « Le seul facteur limitant, c'est la quantité de biodéchets », assure Théodore Bouchez. Or, le gisement de biodéchets est important : 45 millions de tonnes, hors déchets agricoles.Et maintenant ? Théodore Bouchez prépare l'installation d'un pilote sur le site d'Irstea à Antony (Hauts-de-Seine), où doit être installé un micro-méthaniseur pour le traitement des déchets de la restauration collective. « Ce serait une plateforme pour tester le procédé. Nous réfléchissons à son financement », indique le chercheur. Avant de passer, 3 à 4 ans plus tard, à un démonstrateur industriel. « C'est une perspective technologique bien réelle », assure Théodore Bouchez.Albane Canto
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Plus de 100 logements construits avec des matériaux de seconde main à Stains
Plus de 100 logements construits avec des matériaux de seconde main à Stains
Une sonde pour optimiser la collecte des déchets à distance
Une sonde pour optimiser la collecte des déchets à distance
Emballages réutilisables : Oceansix acquiert RePack
Emballages réutilisables : Oceansix acquiert RePack
REP VHU : les systèmes individuels de Renault, Volkswagen et Stellantis agréés
REP VHU : les systèmes individuels de Renault, Volkswagen et Stellantis agréés
Tous les articles Recyclage
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS