Alors que le pacte national sur les emballages plastiques pour 2025 sera signé ce jeudi 21 février entre le gouvernement, de grands industriels et les ONG WWF et la Fondation Tara Expéditions, le groupe Nestlé annonce ses objectifs : atteindre 25% d’incorporation de matières recyclées et produire 100% d’emballages recyclables d’ici 2025.
« Au printemps 2019, nous allons lancer un nouveau produit dans cinq pays d’Europe, avec un packaging en papier 100% recyclable », se félicite ce mercredi 20 février Suzanne Manet, directrice générale division chocolats de Nestlé France. Un produit qui s’inscrit dans la stratégie globale d’économie circulaire du groupe : d’ici 2025, Nestlé compte incorporer 25% de matières recyclées dans ses emballages et produire 100% d’emballages recyclables. Développé en neuf mois, ce nouvel emballage a pour objectif de progressivement se substituer à l’historique boîte en plastique de cacao en poudre Nesquik. Du moins dans le cœur des consommateurs. « Nous n’allons pas arrêter la production et la distribution du produit classique, mais avec le nouveau packaging, nous comptons répondre aux attentes des consommateurs pour des produits plus responsables », explique Jean-Manuel Bluet, directeur du développement durable de Nestlé France. L’emballage classique en plastique est également recyclable, « mais sa production dépend d’hydrocarbures, ce dont nous voulons nous éloigner », ajoute-t-il. Au-delà de l’emballage composé à 97% de papier, ce nouveau produit, Nesquik "All Natural" « contient 20% de sucres en moins », assure Suzanne Manet, et le cacao est issu des productions du « plan cacao », qui assure une traçabilité du produit ainsi qu’une production équitable.
Néanmoins, les consommateurs pourraient trouver un bémol à ce nouveau produit « plus responsable » : son prix. 1,89€ pour 186 grammes de poudre de cacao, soit un produit trois fois plus cher que le Nesquik classique. « Nous avons voulu sortir ce produit le plus rapidement possible », martèle Suzanne Manet, « ce qui explique qu’il ne soit pas optimal ». A terme, elle indique qu’il pourrait être différent : « Un paquet peut-être plus gros et plus pratique », espère-t-elle. Cependant, « la qualité de la recette et le coût de production justifient ce prix plus élevé », se défend la directrice exécutive division chocolats de Nestlé France. L’objectif du groupe est de distribuer 200 tonnes de ce nouveau produit en un an, soit l’équivalent de 200.000 boites du produit classique.
Augmenter l’incorporation de PET recyclé
Sur 120.000 tonnes d’emballages primaires distribués par le groupe Nestlé, 50% sont en plastique. « La tendance est de passer du plastique au papier », remarque Jean-Manuel Bluet. Concernant l’incorporation de matières recyclées, il évoque deux exemples d’objectifs fixés pour 2019 : atteindre 30% de PET recyclé incorporé dans les barquettes de Herta (contre 24% actuellement), ainsi que le lancement d’une version de la bouteille d’eau Vittel de 33 cl, contenant 30% de PET recyclé. « Pour Herta comme pour Vittel, notre objectif dès 2020 est d’incorporer 50% de PET recyclé », précise le directeur du développement durable de Nestlé France.
Ce jeudi 21 février, le gouvernement, de grands industriels et les ONG WWF et la Fondation Tara Expéditions, vont signer un pacte national sur les emballages plastiques pour 2025. La loi sur l’économie circulaire devrait être publiée avant l’été prochain.