Le colloque européen sur le vieillissement des polymères en milieu marin s’ouvre ce mercredi 28 août à Brest. A cette occasion, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer présentera deux expérimentations menées pour rendre des matériaux plastiques plus résistants et plus durables.
L’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) a mené une série de tests de vieillissement sur des lignes d’ancrage d’éoliennes marines. Une autre débute sur un bioplastique à base de maïs. Ces deux expérimentations seront être présentées ce mercredi 28 août à 12h et jeudi à 16h à la salle du Pole numérique de l’UBO à Brest.
Des lignes d’ancrage en nylon améliorées pour les éoliennes marines
Un cordage en nylon plus résistant a été mis au point dans le cadre du projet Polyamoor (Ligne d’ancrage polyamide souple et durable pour les EMR), coordonné par France Energies Marines. Dans ce nouveau cordage, l’orientation des fibres est modifiée et elles sont couvertes d’un revêtement qui réduit leurs frottements. Conséquence : selon les essais de vieillissement menés à Brest au laboratoire Comportement des structures en mer de l’Ifremer, la durée de vie de ce nouveau cordage nylon pourrait dépasser les 20 ans, contre deux ans actuellement.
Des tests en cours sur un matériau composite à base de maïs
Les composites sont des plastiques renforcés par des fibres. Pour réduire leur impact sur l’environnement, la solution étudiée par l’Ifremer consiste en utiliser des plastiques d’origine végétale. Dans le cadre du projet européen Interreg SeaBioComp, des essais de vieillissement vont également être menés sur un biocomposite à base de plastique de maïs. Objectif : s’assurer que sa résistance dans le temps est comparable aux matériaux d’origine pétrolière.
Mesure de rupture par traction sur un biocomposite à base de maïs / Ifremer