Accueil > Actualités > Recyclage & Récupération > Federec organise sa 3ème journée technique nationale sur fond de débats parlementaires autour de la loi anti-gaspillage
La Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec) a profité de la troisième édition de sa journée technique nationale pour aborder les dossiers « brûlants » de la profession. Parmi eux, l’instauration de la consigne pour les bouteilles en plastique.
Le 19 septembre dernier, la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec) organisait sa troisième journée technique nationale au Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget (Seine-Saint-Denis), à laquelle ont participé 40 exposants et 600 visiteurs. L’occasion pour la fédération, par la voix de son président, Jean-Philippe Carpentier, de rappeler l’opposition de la profession à la création d’une consigne sur les bouteilles en plastique, une mesure actuellement discutée par le Parlement dans le cadre de la future loi anti-gaspillage pour une économie circulaire.
« Nous avons été écouté par Jacques Vernier [auteur d’un rapport sur la consigne remis à la secrétaire d’Etat Brune Poirson le 12 septembre dernier, NDLR], mais nous n’avons pas été entendus… », affirme Jean-Philippe Carpentier. « La consigne est présentée comme une mesure-phare par le gouvernement, mais elle ne concernera que 300.000 des 5 millions de tonnes de bouteilles plastiques mises en circulation chaque année sur le marché français. Que fait-on pour le reste du gisement ? », argumente le président de Federec. Avant d’ajouter : « La consigne est avant tout défendue par les metteurs sur le marché qui souhaitent se réapproprier de la matière à bon compte. »
La consigne, un « point dur » entre les recycleurs et le gouvernement
Outre ce « point dur » dans les discussions entre les recycleurs et le gouvernement, Jean-Philippe Carpentier avance toutefois que le projet de loi va dans le bon sens. « Il s’agit globalement d’un bon projet de loi », résume-t-il. Et le président de Federec d’avancer que, « pour la première fois, les législateurs s’intéressent à l’aval de la filière du recyclage. Les débouchés des matières recyclées, à travers notamment leur incorporation dans de nouveaux produits et la création d’un bonus-malus sur l’éco-conception, deviennent enfin un sujet ! »
Si le projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire présente des motifs de satisfaction pour les entreprises du recyclage françaises, deux sujets font cruellement défauts, selon Federec. « Le premier concerne la Responsabilité Elargie du Producteur (REP). Pour nous, il y a une troisième voie entre la consigne et les éco-organismes : c’est la création d’un Groupement d’Intérêt Economique (GIE) qui permettra de gérer les données du marché ; par exemple, celles concernant le taux de valorisation des emballages industriels et commerciaux. Le second manque concerne les Combustibles Solides de Récupération (CSR), qui ne sont pas encore véritablement pris en compte par les pouvoirs publics », conclut Jean-Philippe Carpentier.