Alors que trois centres d’incinération et de valorisation énergétique des déchets situés en banlieue parisienne ont été arrêtés entre janvier et mi-février sous l’impulsion de la CGT Energie pour protester contre la réforme des retraites, le Syctom a été obligé d’enfouir 65.000 tonnes de déchets.
La mobilisation des syndicats pour protester contre la réforme des retraites n’a pas eu que des répercussions dans les transports en commun. Le Syctom, l’agence chargée de traiter et valoriser chaque année 2,3 millions de tonnes de déchets ménagers produits à Paris et dans 85 communes de proche banlieue, a ainsi annoncé fin février que l’arrêt des trois centres d’incinération (Saint-Ouen, Issy-les-Moulineaux et Ivry-sur-Seine) sous l’impulsion de la CGT energie a entraîné l’enfouissement de 65.000 tonnes de déchets, qui n’ont pas pu être valorisées, soit un surcoût global de 14,2 millions d’euros.
Entre janvier et mi-février, 92.000 tonnes d’ordures ménagères résiduelles n’ont ainsi pas pu être incinérées dans les unités de valorisation énergétique (UVE) du Syctom et « seulement » 27.000 tonnes ont pu être accueillies dans d’autres UVE grâce à la circulation journalière de 200 gros porteurs.
Par ailleurs, 283.000 tonnes de vapeur n’ont pas pu être livrées à la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU), qui a dû utiliser 20.000 tonnes équivalent pétrole d’énergies fossiles pour pouvoir fournir du chauffage et de l’eau chaude aux ménages franciliens.
Manifestation le 16 janvier 2020, contre la réforme des retraites / DR / Wikimedia Commons