Les grands noms de la mode ont pris 12 engagements. Crédits : Pixabay
Après la publication des résultats de la consultation citoyenne, organisée en septembre 2020, les grands noms de la mode et partenaires du collectif Paris Good Fashion, s’engagent à rendre ce secteur plus durable et responsable.
Fabriqué en France, recyclage et seconde main… Le secteur de la mode entend ses consommateurs et prend de nouveaux engagements pour une mode éthique. À l’occasion d’une consultation citoyenne, tenue du 3 septembre au 25 octobre, plus de 100 000 Français ont soumis leurs votes et leurs idées autour de cette industrie. En tête de leurs préoccupations, les citoyens désignent la seconde main, la relocalisation, le recyclage et la traçabilité des matières utilisées pour la confection des articles de mode.
Après une année noire, marquée par les confinements successifs et l’absence des touristes, la mode veut se réinventer et prendre un virage plus éthique socialement et écologiquement. Pour ce faire, les grands noms de l’industrie comme Galeries Lafayette, Groupe Etam, Petit Bateau et La Redoute, ont pris en compte les propositions des citoyens et ont promis de tenir certains engagements autour de six axes majeurs : recyclage et seconde main, relocalisation, matières premières, emballages, information des consommateurs, et conditions de travail. Toutefois, ils se donnent jusqu’à fin 2024 pour tous les concrétiser.
Douze engagements à tenir
Douze pistes ont été présentées pour régénérer un secteur porteur économiquement mais décrié pour la pollution qu’il génère. Selon Oxfam France, « 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre sont émis chaque année par le secteur du textile, soit 2 % des émissions de gaz à effet de serre mondiaux ».
Parmi les pistes retenues, les acteurs de la mode ont la volonté d’installer des points de collectes d’articles usagés en magasins pour inciter au recyclage et au réemploi. Dans la même lignée, les marques envisagent mettre en place des dispositifs de vente et d’achat des articles de seconde main.
Mais aussi pour redonner un nouveau souffle au « made in France », ces acteurs soutiendront les filières françaises de laine et de lin. Ils se sont également engagés à utiliser au moins 50 % de coton biologique ou recyclé, et à réduire le volume des emballages dans l’optique d’éliminer progressivement l’usage du plastique. Le collectif mettra en place, en partenariat avec la ville de Paris, un projet de recyclage des cintres et des emballages en plastique qui protègent les articles, appelés polybags.
« Pour accélérer la transition écologique, tous doivent être impliqués, citoyen.ne.s, entreprises, pouvoirs publics. Cette consultation atteste de la maturité des consommateur.trice.s, de leur souhait d’aller plus vite et de leur attachement pour la mode française. Elles/Ils demandent aux marques de faire encore plus. C’est un formidable défi collectif que les membres de Paris Good Fashion veulent relever », a déclaré Sylvie Benard, présidente Paris Good Fashion, dans un communiqué.
Par ailleurs, le collectif des acteurs engagés donne un rendez-vous annuel aux consommateurs afin de « faire état des avancées, en toute transparence ».