750 tonnes de matériaux déposés peuvent être valorisés à 95 %, dont 24 % pour du réemploi direct. Crédit : Tri'n'Collect
Le spécialiste du recyclage des déchets de chantier et l’association Économie circulaire 56 s’emploient à la déconstruction sélective de 5 500 m2 de bureaux à Vannes en Bretagne. Au total, ce sont 750 tonnes de matériaux qui sont déposés, dont 95 % pourraient être valorisés.
À Vannes, un ancien bâtiment E.D.F est en cours de déconstruction pour accueillir à terme une opération immobilière résidentielle. Dans le cadre de ce projet de reconversion du site, Tri’n’Collect mandaté par le propriétaire Legendre Immobilier, supervise la dépose méthodique des matériaux pour les valoriser. D’après le diagnostic des déchets réalisés en amont, près de 95 % des 750 tonnes de matériaux déposés seraient valorisés localement.
Depuis le 4 avril et jusqu’à fin mai, Tri’n’Collect et les acteurs locaux œuvrent à donner une seconde vie aux matériaux dans le cadre de la déconstruction sélective de ces 5 500 m2 de bureaux vannetais. L’opération de la dépose méthodique est notamment menée par une quinzaine de personnes en insertion professionnelle de la structure Néo 56 avec l’association Economie Circulaire 56.
Réemploi et recyclage
Éléments sanitaires, convecteurs, climatiseurs, prises électriques, cloisons en plâtre, panneaux de bois... Un à un, les différents matériaux du second œuvre sont déposés méthodiquement. Avec cette opération, ce sont près de 750 tonnes de matériaux déposés qui peuvent être valorisés à 95 %, dont 24 % pour du réemploi direct. « À titre d’exemple, 70 % des dalles de plancher technique devraient être réemployées pour la construction de la maison de l‘innovation de La Poste à Nantes (44), actuellement en cours de réalisation par les équipes Construction du Groupe Legendre », précise Tri’n’Collect.
À défaut de réemploi, Tri’n’Collect opte pour le recyclage via des filières locales. Cette option concernera notamment les centaines de menuiseries qui sont stockées en benne sur chantier puis acheminées à Saint Allouestre à 30 km de Vannes. L’unité de démantèlement Menrec dissocie le PVC, l’aluminium, le bois et le vitrage puis les envoie ensuite vers les centres de recyclages spécialisés. Les plaques de plâtre seront également recyclées. Le gypse est broyé en matière secondaire et sera réinjecté dans la chaîne de fabrication de nouvelles plaques de plâtre.
« C’est la première fois que nous pratiquons un curage de cette envergure », souligne Francis Mauduit, responsable technique de Tri’n’Collect. Une fois que le bâtiment en déconstruction est « curé » des matériaux valorisables, Occamat procédera à la démolition de la structure restante du bâtiment.