Projection de la future unité installée sur le port de Gennevilliers. Crédit : Paprec
D’une capacité inédite de 50.000 tonnes de déchets alimentaires, l’usine conçue par le spécialiste de la gestion des déchets Paprec Energies produira à partir de mi-2025 près de 36.000 MWH PCS/an.
La première pierre du projet de biométhanisation de Gennevilliers a été posée ce mardi 21 juin par Sébastien Petithuguenin, président de Paprec Energies, Eric Cesari, président du Syctom, et Jean-Jacques Guillet, président du Sigeif, en présence de Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers et de Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris. La future usine génèrera chaque année 30.000 MWh de biométhane qui seront injectés dans le réseau francilien de distribution publique.
Actuellement collectés dans la poubelle grise, les déchets alimentaires sont encore stockés ou incinérés. À partir du 31 décembre 2023, le tri à la source des biodéchets va obliger les entreprises et les ménages à les trier dans un contenant à part. Dans ce contexte, le Syctom et le Sigeif se sont associés pour développer un projet industriel de traitement pérenne pour ce nouveau flux de déchets via la biométhanisation. Les partenaires ont attribué à Paprec la conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance pour 19 ans de cette usine qui traitera à terme 50.000 tonnes de déchets alimentaires par an produits sur le territoire du Syctom. .
Fertilisant agricole
52 millions d’euros, dont 26 millions d’euros de Paprec, seront investis dans cette future installation qui entrera en service mi-2025. Grâce à sa technologie, Paprec traitera les biodéchets en phase liquide. Les déchets sont mis en suspension dans un hydro-pulpeur permettant de mieux séparer les indésirables (plastiques, textiles…) et d’obtenir un engrais et du biogaz de qualité optimale.
Le biométhane sera injecté dans le réseau francilien et alimentera la plus grande station d’avitaillement bio-GNV de France de la Sem Sigeif Mobilités, implantée également dans le port de Gennevilliers. « Près de 36.000 MWH PCS/an seront générés et majoritairement réinjectés sur le réseau de gaz, l’équivalent de l’alimentation de 5400 foyers », précise Paprec.
Quant au digestat issu de la méthanisation, il sera valorisé comme fertilisant organique et sera évacué par voie fluviale pour sa valorisation agronomique par la coopérative agricole Nat Up. Près de 43.000 tonnes d’engrais liquide permettront ainsi de fertiliser des terres agricoles de la région.