Le taux de collecte de Dastri augmente légèrement en 2022, atteignant 83 % contre 82 % l’année précédente. Crédit : Dastri
Dastri, l’éco-organisme en charge de la collecte et du traitement des déchets de soins à risques infectieux en France, a connu une croissance de son taux de collecte en 2022, atteignant 83 %.
Après un léger fléchissement ressenti en 2021, Dastri se félicite d’une croissance de son taux de collecte en 2022, atteignant 83 % contre 82 % l’année précédente. Selon le rapport d’activité de l’éco-organisme, la filière a réussi à collecter un poids net d’environ 1 000 tonnes de déchets patients conventionnels, soit une augmentation de 12,8 % par rapport à l’année précédente, « une première depuis la création de la filière ».
Le « quasi-doublement » du tonnage enregistré par rapport à la première année du deuxième agrément de Dastri s’explique par l’évolution des dispositifs médicaux, l’augmentation du nombre de patients entrant dans la filière et la meilleure prise en charge de leurs pathologies. L’appropriation progressive du dispositif de collecte Dastri ainsi que l’augmentation du nombre de points de ramassage ont également contribué à cette croissance. « Désormais, seulement 7 % des officines (environ 1 400 pharmacies) n’ont pas encore rejoint le réseau de collecte DASTRI », précise l’éco-organisme dans son rapport.
Dastri note également des disparités territoriales. Le taux de collecte en Île-de-France a régressé à 48 %, une performance préoccupante pour l’éco-organisme. En revanche, les territoires d’Outre-mer ont réussi à progresser et atteindre un taux de collecte proche de celui de l’Hexagone, récompensant ainsi une démarche volontariste engagée dès la création de Dastri.
Des objectifs ambitieux
DASTRI a été réagréé pour six ans en décembre 2022, avec des objectifs ambitieux de taux de collecte des DASRI conventionnels fixés à 85 % en 2025, et de 90 % en 2028. Pour les e-DASRI, le taux minimal visé est de 50 % du gisement estimé en fin 2023, porté à 60 % à l’horizon 2028. Quant au taux de recyclage des e-DASRI collectés, il est fixé à 60 % en 2025 et 70 % en 2028. Le cahier des charges met également l’accent sur l’éco-conception et introduit un mécanisme d’éco-modulation dans le calcul de la contribution des adhérents. « Dix ans après sa création, la filière DASTRI s’affirme, plus que jamais, comme une REP en mouvement. Nos parties prenantes sont de plus en plus sensibilisées aux questions d’environnement. Et nous sommes confiants dans notre capacité à progresser selon les axes définis pour concilier mieux encore santé publique et environnement », conclut Laurence Bouret, déléguée générale de DASTRI.