La filière des déchets d’activités de soins à risque infectieux (Dasri) a franchi un nouveau cap avec l’inauguration, 27 juin, d’une ligne mécanisée de recyclage pour les dispositifs médicaux connectés au Dastri Lab, dans le Doubs.

Il s’agit d’une première mondiale pour les dispositifs médicaux connectés. Inaugurée par l’éco-organisme Dastri le 27 juin, la ligne mécanisée implantée dans le Grand Besançon, permet de séparer et de désinfecter les fractions matière des dispositifs médicaux connectés utilisés par les patients en auto-traitement (e-Dasri) en vue de leur recyclage.

L’unité de traitement opérationnelle dès juin 2023, installée dans le centre technique « Dastri Lab » sur la commune d’École-Valentin, traitera les e-Dasri de quatre entreprises adhérentes : Insulet, Dexcom, Medtrum et Ferring. L’objectif fixé par le cahier des charges de l’éco-organisme est de collecter, d’ici 2028, au moins 60 % des e-Dasri et de recycler 70 % des déchets collectés. Une avancée considérable par rapport à l’expérimentation menée pendant quatre ans, où seules les piles des pompes « Omnipod » étaient recyclées sans désinfection en Suisse, pour le compte d’Insulet.

Cette démarche innovante menée Dastri Lab s’effectue au sein de la technopole TEMIS Santé et en lien avec le cluster PMT Santé. Ces structures rassemblent des entreprises industrielles, des laboratoires de recherche et le monde académique, soutenant ainsi la filière française du dispositif médical. Le centre a ainsi bénéficié de partenariats, notamment avec la plateforme partenariale de SUPMICROTECH/ENSMM3, pour concevoir cette unité de séparation et de recyclage des e-DASRI.

Tendre vers l’éco-conception

Par ailleurs, l’ambition du Dastri Lab dépasse le simple recyclage des e-Dasri. Il se positionne comme un outil au service des adhérents de l’éco-organisme et de la filière, voire des entreprises non adhérentes, qui souhaitent collaborer pour progresser dans l’éco-conception et le recyclage dans le domaine de la santé. Ce laboratoire pilote ainsi différentes études et expérimentations ayant un impact environnemental positif, telles que la sécurisation des dispositifs médicaux conventionnels ou encore le test d’un système de boîtes réutilisables. « Il n’est pas impossible qu’à terme des DASRI conventionnels puissent également être recyclés par notre unité d’Ecole-Valentin », conclut Laurence Bouret.