A lors que 97 % de la superficie des eaux françaises sont situés outre-mer, la création d'une aire marine protégée de 1,3 million de kilomètres carrés en Nouvelle-Calédonie est un geste particulièrement fort pour la protection de la biodiversité », se félicite François Gauthiez, directeur adjoint de l'Agence des aires marines protégées. Couvrant l'ensemble de l'espace maritime du territoire (zone économique exclusive, eaux territoriales, îles et îlots), le parc naturel marin de la mer de Corail, créé par un arrêté du 23 avril dernier, permet à la France de faire passer le périmètre de ses aires marines protégées de 4 à 16 % et de se rapprocher de l'objectif de 20 % fixé pour 2020 par la stratégie nationale en la matière. Mais le succès du parc dépendra des règles mises en œuvre par son plan de gestion, un document qui reste à élaborer. « Nous espérons accompagner tech ni-quement le comité de gestion sur ce travail. Il faudra approLe parc naturel marin de la mer de Corail englobe la totalité de la zone économique exclusive ainsi que les eaux territoriales et les îles et îlots gérés par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. fondir l'état initial, travailler sur un zonage de protection et réussir notamment à encadrer la pêche et l'exploitation minière », précise François Gauthiez. Contrairement aux aires marines de la métropole, le parc de Nouvelle-Calédonie ne recevra pas d'aides de fonctionnement de la France. « Le gouvernement n'aura pas les moyens de mettre en place un suivi de qualité sur une zone aussi grande. Il devra compter sur des coopérations internationales, notamment avec l'Australie. À ce stade, ce n'est donc qu'un parc de papier. Le risque serait qu'il le reste », juge Denez L'Hostis, nouveau président de France Nature Environnement.