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TERRITOIRES

Les maires d'Ile-de-France à la croisée des chemins

PUBLIÉ LE 1er MARS 2015
LA RÉDACTION
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Quels sont les grands thèmes qui seront abordés lors du Salon des maires d'Ile-de-France ? Cette année, le Salon aura un double enjeu. D'abord, ce sera le premier grand rendez-vous des maires d'Ile-de-France depuis ma prise de fonction en octobre 2014. Il s'agira donc de prendre un peu la température des préoccupations des maires, même si les équipes en place se sont déjà fixé des objectifs et une feuille de route. Ensuite, nous ne serons plus qu'à quelques mois de l'émergence de la Métropole du Grand Paris, au sujet de laquelle de nombreuses interrogations demeurent. Au moment du Salon, il s'agira de voir ce qui est ressorti de la mission de préfiguration, quels sont les grands changements voulus par les élus locaux, et quel sort sera réservé à ceux-ci in fine par le législateur. C'est pourquoi le Grand Paris occupera une place de choix dans nos ateliers, puisque l'un d'entre eux lui sera exclusivement consacré. L'angle retenu ne sera néanmoins pas celui de la répartition des compétences. Nous avons fait le choix d'une approche plus large, en interrogeant la place des élus locaux dans la décision publique aujourd'hui en France. Le sentiment qui domine est que nous nous trouvons à un carrefour entre un État centralisateur fort, dictant une vision aux territoires, et des élus locaux qui ont une connaissance des équilibres parfois fragiles desdits territoires, faisant à bon droit valoir cette connaissance dans la prise de décision. Par ailleurs, un atelier sera consacré aux fractures sociales et territoriales en Ile-de-France. La crainte d'une région à deux vitesses, voire trois, que la Métropole du Grand Paris risque fort de rendre tangible, est d'ores et déjà une réalité si l'on tient compte des mécanismes de gentrification, relégation et périurbanisation qui ont cours dans la Région Capitale. D'un côté des villes-centres qui deviennent inaccessibles au plus grand nombre, de l'autre des quartiers déshérités qui cumulent les handicaps, et entre deux des zones où les classes moyennes se concentrent, à la périphérie des espaces urbanisés. De récentes publications s'attachent à décrire ces classes moyennes qui se sentent abandonnées et sont de plus en plus enclines à faire le choix de l'extrême droite lors des scrutins locaux et nationaux. Les élus ont estimé à raison qu'il fallait s'emparer de ce sujet. Enfin, et c'était incontournable, il sera évidemment question, dans le cadre d'un dernier atelier, des finances publiques locales. La baisse des dotations de l'État aux collectivités a de quoi décourager les maires les plus volontaires. Les élus locaux savent combien la dépense publique doit être raisonnable et contrôlée. Néanmoins, il est schizophrène d'en demander toujours plus aux collectivités, à l'image des rythmes scolaires, et de réduire toujours plus leurs moyens. L'un des fils rouges de cet atelier sera d'expliquer aux élus quelles sont leurs marges de manœuvre pour éviter le recours à la pression fiscale. À l'évidence des solutions existent, mais les Maires ne doivent pas se transformer en gestionnaires de pénurie. Sur quelles priorités l'Amif va-t-elle travailler cette année ? Les thèmes des ateliers vous en donnent une première idée. Il va de soi que la réforme territoriale constitue un sujet éminent, même s'il est trop tôt pour savoir ce que sera précisément la Métropole du Grand Paris. Des commissions thématiques ont été mises en place et devraient balayer un large spectre : projets à enjeux régionaux, finances locales, sécurité, démocratie à horizon 2020… Ces groupes de travail devront chaque année présenter des recommandations, propositions, livres blancs, à l'occasion du Salon. S'agissant de la baisse des dotations de l'État, l'Amif a sollicité un rendez-vous avec la mission parlementaire chargée de cette épineuse question. Il est clair que certaines communes ne peuvent appréhender l'avenir avec sérénité lorsqu'elles s'aperçoivent de ce que seront les budgets des prochaines années. Il est du rôle de l'Amif d'interpeller les pouvoirs publics sur ces questions. Ensuite, je tiens à ce que l'Amif puisse, tout au long de l'année, réagir aux sujets qui intéressent les maires au premier chef. À titre d'exemple, j'ai demandé qu'une délégation d'élus puisse rencontrer Manuel Valls pour évoquer les problèmes de propreté sur les terrains de l'État délaissés à l'entrée et à la sortie de Paris, estimant que ces espaces n'avaient pas vocation à se transformer en décharges publiques. Voilà typiquement un sujet qui semble anodin mais sur lequel les maires doivent agir. Sinon, qui le fera ? Quel est votre sentiment sur le projet métropolitain tel qu'il est en train de se concrétiser ? Une nouvelle force pour les communes d'Ile-de-France ou des problèmes en perspective ? Le centre, la zone dense, la petite couronne... Quels que soient les mots choisis, la réalité est la même : le Grand Paris ne sera jamais assez grand pour ne pas laisser, sur son « pourtour », des territoires périphériques. Le compas a été préféré aux bottes de sept lieues. Alors que la 2e , la 3e , voire la 4e couronnes, deviennent des perspectives raisonnables pour le développement de la Métropole, on peut regretter que celle-ci se soit limitée au plus petit périmètre. Une Ile-de-France à deux vitesses, voire trois vitesses si l'on se fie à la territorialisation de la loi Maptam, existe déjà : prenons donc bien garde à ce qu'elle ne soit pas confirmée, voire consolidée, par une Métropole qui consacrerait « en droit » les clivages déjà présents avec un centre élargi dynamique et riche, et des « périphéries » délaissées. À cet égard, l'Amif se veut vigilante. Elle veillera ainsi à ce que l'Ile-de-France dans la diversité de ses communes et de ses territoires, ne se trouve pas réduite aux contours de la Métropole. À notre association, du même coup, d'organiser les futures synergies entre les territoires, par-delà les nouvelles frontières. n
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