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TERRITOIRES

Circuits courts Les élus aux commandes

PUBLIÉ LE 1er AVRIL 2015
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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Que ce soit dans le domaine de l'alimentation ou celui du bâtiment, les circuits courts sont tout bénéfice pour les territoires. Face à la multiplication des demandes de produits locaux, les collectivités stimulent la croissance de filières de production. Cependant, pour réussir à développer les circuits courts, la première étape pour elles est d'évaluer correctement les ressources et les besoins. Avant de construire des circuits courts, il est nécessaire de savoir s'ils peuvent l'être concrètement. Pour cela, l'une des solutions consiste à réaliser une analyse des flux de matières et d'éner­ gie (AFME). « Cette analyse est très utile, car beaucoup de politiques territoriales sont présectorielles : elles n'offrent pas de vision d'ensemble. Or, ce qui sort d'un territoire est bien sûr lié à ce qui y entre », expose Sabine Barles, professeur des universités en aménagement de l'espace et urbanisme à Paris 1 Panthéon­Sorbonne. Mieux comprendre ces flux permet d'identifier des leviers d'action en termes de réduction des impacts environnementaux et de création d'emplois locaux, en favorisant par exemple les cir­ cuits courts. « Si je m'intéresse au système alimentaire, je vais évaluer ce que le territoire produit comme aliments, la part et la nature de ceux qui sont consommés localement ou exportés. Je vais également analyser ce qui est importé et consommé. Un territoire qui veut développer un circuit court pour les légumes devra stimuler la demande si sa production est importante, ou plutôt soutenir la mise en place d'une filière maraîchère s'il importe beaucoup, faute de producteurs locaux », détaille Sabine Barles. La Bourgogne a été la première région française à s'engager dans cette démarche et les résultats de cette première AFME régionale ont été publiés en avril 2014. C'est Alterre Bourgogne, l'agence régionale pour l'environnement et le déve­ loppement soutenable, financée par le conseil régional, l'Ademe et la Dreal qui s'est chargée de la délicate collecte des données… avec parfois quelques obstacles. « Les limites des statistiques ne nous ont pas permis de descendre très finement sur certains flux. Mais avec la multiplication des demandes, nous espérons que les données seront de plus en plus nombreuses et faciles à obtenir », note Pascale Repellin, chargée de mission observation à Alterre. Les informations recueillies et analysées ont tout de même permis d'établir une vue d'ensemble de la consom­ mation et de la production de matières dans la région, avec des chiffres clés (2010) : sur les 90 kg nécessaires chaque jour à la vie d'un Bourguignon, 49 % viennent de l'extérieur et 60 % se composent de ressources non renouvelables. Cette première AFME a ensuite porté ses fruits avec l'éla­ boration d'un guide méthodolo­ gique par le Commissariat géné­ ral au développement durable sur la comptabilité des flux dans les régions et les départements, publié en juin 2014. Le but : inci­ ter d'autres collectivités à s'en­ gager dans la démarche et leur faciliter un peu le travail. C'est le signal qu'attendait l'Alsace pour se lancer. Le conseil régio­ nal et l'Ademe ont sélectionné le consortium formé par le bureau d'études Sofies et l'asso­ ciation Idée Alsace pour mener à bien l'AFME régionale, mise en route en novembre 2014. « Nous avons deux objectifs principaux : développer, d'une part, une culture commune aux acteurs sur l'économie circulaire et, d'autre part, des projets d'économie circulaire. L'AFME est la première étape de la première partie », dévoile Florence Huc, chargée de mission entreprises au sein de l'Ademe. La collecte des données a commencé. Pour Guillaume Kaufmann, chargé de mission projets et veille à Idée Alsace, « 80 % des données devraient être assez faciles à aller chercher auprès des acteurs clés du territoire alsacien. Le reste, qui concerne notamment l'import et l'export, sera plus difficile à obtenir ». Une fois ces informations analysées, le rap­ port devrait être rendu en juin. La Région et l'Ademe comptent alors « se servir des conclusions de l'AFME pour identifier les actions prioritaires et les nourrir par appels à projets », selon la Région. Un premier appel devrait être lancé au second trimestre à destination prioritai­ rement des entreprises, mais peut-être également des col­ lectivités ou associations, avec l'espoir qu'émergent circuits courts et économie circulaire. l
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