C'est le premier projet dans lequel nous sommes à la fois propriétaire et exploitant. Nous avons donc pu mettre en œuvre notre philosophie », se réjouit Cécile Galoselva, P-DG d'Etic. L'idée ? « Créer des lieux de vie pour des petites structures du développement durable, où elles peuvent travailler dans d'excellentes conditions », résume la jeune dirigeante.Bâtiment en ville performant et abordable, le premier projet global d'Etic a vu le jour avec Mundo Montreuil : 180 postes de travail dans 2 000 m² de bureaux. De quoi accueillir plus de 20 associations comme Réseau action climat, les Amis de la Terre, Inf ’OGM, etc., pour 300 euros par mois et par poste de travail. « Un loyer inférieur d'environ 30 % au prix du marché, comprenant l'accès aux espaces communs, le téléphone et internet », commente Cécile Galoselva. Pour parvenir à ce résultat, Etic joue sur tous les tableaux. Tout d'abord, des élus qui acceptent de céder le foncier à petit prix. « En contrepartie, nous avons signé une clause anti-spéculative en cas de revente », indique la P-DG d'Etic. Ensuite, une rénovation qui optimise les coûts, grâce à une importante préparation en amont et des techniques de construction simples et éprouvées. Le choix d'un bâtiment économe et nécessitant une faible maintenance contribue également à la baisse de la facture : peu de chauffage, pas de climatisation, pas de volets roulants, etc.Pour son financement, Etic s'appuie sur plusieurs actionnaires issus de la finance solidaire, qui consentent un dividende entre 2 et 4 %. Bref, une mécanique bien rodée ! Car Etic bénéficie du savoir-faire d'Ethical Properties, qui a développé avec succès ce modèle en Grande-Bretagne depuis 1998. En France, Etic gère déjà deux centres, l'un à Vaulx-en-Velin (69), Le Comptoir, et à Paris, Beeotop. Et d'autres immeubles Mundo sont déjà prévus, à Castres (en octobre), Lyon (début 2016) et Nanterre (2018).Albane Canto