Consacrer 1 % du budget de la nouvelle région du Grand Est au développement de l’énergie solaire : Greenpeace France a récemment dévoilé cette proposition. Selon l’ONG, ce seuil est optimal – ni trop timoré, ni démesuré - pour créer un impact efficace en terme de développements durable et économique. « Les 23 millions d’euros par an de crédits publics qu’il représente permettraient de déclencher 1 milliard d’euros d’investissements sur cinq ans, créateurs de 525 mégawatts », décrit Cyrille Cormier, chargé des campagnes énergies. Le chiffre relatif à la puissance supplémentaire n’est pas un hasard : il doterait la nouvelle région d’un parc installé de 950 MW en 2020, soit exactement l’objectif cumulé des trois schémas régionaux climat-air-énergie d’Alsace, de Lorraine et de Champagne-Ardenne.
Fondées sur l’hypothèse de 60 % de marchés pour les entreprises régionales, c’est-à-dire tout sauf la production des panneaux, les retombées économiques annuelles sont chiffrées à 200 millions d’euros de CSPE (contribution au service public de l’électricité) et 17 millions de chiffre d’affaires, pour un volume de travail équivalent à 2 200 emplois. Ayant choisi de se focaliser sur l’Est, l’organisation appuie sa démonstration sur une étude confiée à Hespul. Elle segmente le potentiel solaire régional en quatre catégories, des panneaux sur les maisons à ceux sur les grandes surfaces, entrepôts et parkings, en passant par des installations petites (de l’ordre de 150 m2) ou moyennes (200 à 400 m2) sur des bâtiments agricoles ou tertiaires. Pour chacune d’elles, elle mesure précisément la contribution à l’investissement et à la création de puissance. En tout, il faudrait 2 900 projets, petits ou grands.CR