La France va transposer d'ici à novembre 2016 la directive européenne sur les carburants alternatifs. « Pour l'hydrogène, les États-membres ont l'option de proposer ou non une feuille de route. La France va en proposer une », a confirmé le 5 février Cédric Thoma. Il représentait la direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) aux journées HyVolution de l’hydrogène-énergie. Dans le cadre de la Nouvelle France Industrielle, « une vingtaine de projets a été lancée en deux ans. Désormais, l'enjeu prioritaire est le déploiement d'une infrastructure hydrogène », a complété Florence Lambert, directrice du CEA Liten et pilote du plan sur le stockage de l'énergie de la Nouvelle France Industrielle.
L'idée est de lancer un appel dans les territoires. « En principe, d'ici la fin février », prévoit Florence Lambert. Ce qui permettrait de commencer le déploiement dès septembre prochain. L'objectif est d'installer 100 stations dans une trentaine de zones dans les trois ans à venir. L'appel sera ouvert à toute collectivité locale, mais aussi aux consortiums d'industriels. Il visera en priorité les applications dans la mobilité, à travers des flottes automobiles, mais l'appel sera ouvert à des applications dans le stockage d'énergies renouvelables.
« On peut très bien faire et refaire des équations, se demander ce qui est rentable et ce qui ne l'est pas. Mais notre responsabilité, c'est le déploiement », a insisté Florence Lambert. « Pour faire vivre des industriels et permettre à cette filière de suivre sa courbe d'apprentissage. » Elle répondait ainsi à ceux qui doutent de la rentabilité des solutions hydrogène. « Je suis persuadée que nous allons vers un modèle énergétique plus décentralisé, indépendamment des modèles économiques. Quelle que soit notre approche, le consommateur va pousser en ce sens. » En guise d'illustration, le constructeur Toyota a annoncé sur HyVolution qu'il allait tester cette année en France les premiers exemplaires de la Miraï, sa nouvelle voiture à hydrogène.TB