Le groupe Brunet voulait créer une structure durable, économique, et sans impact sur l’environnement. Après huit ans de recherche, le prototype Zest a été présenté fin 2015 : 70 m2, dont 14 m2 pour le local technique, autonome en énergie et en eau. « Cette structure, destinée à un usage professionnel, est issue d’un partenariat avec le CEA de Grenoble dans le cadre d’un projet ANR. La solution industrialisée, quant à elle, prévoit une surface 150 m2 pour un coût de 50 000 à 60 000 euros », explique Florian Arot, directeur général de Zest. Le tout tient dans deux conteneurs, transportables par semi-remorques. Une fois arrivée à destination, la structure se déploie, le côté devenant le toit, les câblages suivant le mouvement.
Côté énergie, Zest comprend des panneaux photovoltaïques (10 000 W) et deux éoliennes (1 600 W), une batterie lithium pour le stockage. Une gestion intelligente de l’énergie permet de concilier la production et les usages. L’efficacité énergétique n’a pas été oubliée : pas de VMC mais une régulation des flux d’air en fonction des taux de CO2 et d’humidité, la peinture aux microbilles de céramiques Thermoshield pour l’isolation…
Pour l’eau, Zest récupère la pluie, qui alimente les toilettes à séparation et le lave-main après traitement via un module combinant charbon actif, nanofiltration et UV. Un module similaire traite les eaux usées issues de ce circuit pour les rejeter dans la nature. En cas de manque d’eau de pluie, l’eau peut être recyclée en boucle. L’eau potable, quand à elle, est obtenue par déshumidication de l’air. Le module, qui consomme 500 W pour produire 15 litres d’eau potable, comprend une unité de reminéralisation, un nanofiltre, et délivre une eau entre 4 et 90 °C. « Il ne manque que la douche », reconnaît Florian Arot.
Albane Canto