De longs mois de travaux attendent l'association Mediaconstruct chargée d'établir une base de données produits/systèmes intégrée à la maquette numérique.La maquette numérique d'un bâtiment s'appuie sur des systèmes et produits représentés en trois dimensions et auxquels sont attachés des propriétés techniques (forme, épaisseur, résistance thermique…). Celles-ci constituent un complément d’information indispensable au standard international IFC (Industry Foundation Classes), mais doivent être identifiées de la même manière par leurs fabricants et les éditeurs de logiciel. La norme expérimentale XP P07-150, plus connue sous le nom de PPBIM, a été créée pour cela. « Elle normalise la façon de décrire les propriétés d'un produit ou d'un système ainsi que tout le cadre organisationnel de validation, de modification ou d'archivage de ses propriétés par un collège d'experts », précise Frédéric Grand, référent « Product Room » de Mediaconstruct, la déclinaison hexagonale de l'association Building Smart International (BSI) qui a imaginé l'IFC. C'est donc la création d'une base de données, ou « dictionnaire », de propriétés produits/systèmes ainsi que d'une bibliothèque d'objets génériques, adaptés au contexte français, qu'ont confié les pouvoirs publics à la structure. Ce dictionnaire constituera dans un premier temps un standard français, qui devra trouver sa place sur la scène internationale...« Une première phase de 18 mois qui a débuté mi-avril doit permettre de traiter 30 produits et 300 propriétés. Si les résultats sont convaincants, une deuxième phase d'un an en produira environ dix fois plus », décrit Bertrand Delcambre, président du Plan transition numérique dans le bâtiment.Grâce à ce dictionnaire, il sera possible de comparer produits et systèmes commerciaux entre eux, mais aussi d'impliquer davantage les fabricants dans les projets. « Le BIM doit permettre à l'industriel d'être un véritable acteur prescripteur, de faire du co-design avec les professionnels (tels que le pratiquent d'autres secteurs industriels : automobile, aéronautique, électrique) et non plus de n'être qu’un simple fournisseur », explique ainsi un document de l'AIMCC, l'association française des industries des produits de construction. En attendant, les industriels s'interrogent sur la marche à suivre. Mais tous, du grand groupe qui expérimente la numérisation d'un échantillon de son catalogue au plus petit qui le fait faire par un prestataire comme Polantis pour sa dizaine de produits, ont compris l’intérêt de se positionner en tant qu'acteurs du BIM.?Cliquez ici pour lire l'intégralité de ce dossier consacré au BIM