C'est le groupe Elcimaï qui a convaincu le tribunal de commerce de Lyon par son offre de rachat de Girus. Si à première vue, les convergences ne sautent pas aux yeux, pour son PDG Pascal Denier, elles existent bien. « Elcimaï dispose d'un pôle ingénierie de la construction. La conception des bâtiments aujourd'hui prend en compte des critères environnementaux et des problématiques eau, déchets et énergie. Les compétences de Girus vont nous permettre de renforcer notre offre ». En effet, Girus est spécialisé dans l'ingénierie et le conseil et un tiers de son activité porte sur les secteurs techniques de l'environnement comme l'eau, les déchets et l'énergie.L'entreprise présente également d'autres atouts. « Elcimaï veut accroître son maillage territorial et l'acquisition de Girus présent sur une dizaine de villes en France nous permet de prendre pied dans le sud de la France avec des implantations notamment à Lyon, Grenoble et Toulouse... », précise Pascal Denier. Girus qui va garder son autonomie opérationnelle et commerciale, devrait aussi élargir son offre. « Girus travaillait beaucoup en tant que bureau d'études. Demain, il sera aussi architecte et contractant général pour les industriels notamment », poursuit le PDG. Elcimaï espère ainsi un CA d'environ 70 millions d'euros et dispose maintenant d'un effectif de 380 personnes.Cette acquisition illustre le mouvement de concentration de l'ingénierie française. Pour Pascal Denier, la conjoncture économique pèse sur les petites structures et pousse les grands comptes à tirer les prix. « Elcimaï reste un acteur de taille moyenne mais la recomposition des collectivités territoriales, les réglementations sur les déchets et sur l'énergie qui concernent les industriels, devraient stimuler de nombreux projets d'investissement », conclut-il avec optimisme.