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TERRITOIRES

Le label écoquartier reprend son souffle

PUBLIÉ LE 1er JUIN 2017
LA RÉDACTION
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Cinq cents écoquartiers labellisés dès 2018. C’est l’objectif fixé en décembre 2016 par l’ancienne ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, au lancement du nouveau référentiel du label Écoquartier. Aujourd’hui, ces opérations d’aménagement distinguées par l’État pour leur exemplarité sont au nombre de 173, dont 51 livrées. Les palmarès 2017, dont l’appel à candidatures vient d’être clôturé et qui sera dévoilé en fin d’année, et 2018 devront donc être particulièrement riches… « Derrière le terme d’écoquartier, se cache un objectif : développer partout dans le pays une manière différente d’aménager. Le nouveau label s’articule autour de quatre priorités. La première consiste à renforcer l’universalité de la démarche en atteignant la barre des 500 écoquartiers labellisés en deux ans, dont un tiers en milieu rural. La deuxième ambition est de couvrir tous les territoires, qu’ils soient urbains, ruraux ou périurbains… La troisième est de conforter le rôle moteur des écoquartiers en matière d’innovation et la quatrième de donner davantage de lisibilité au label », déroulait Emmanuelle Cosse en décembre dernier. Quatre ambitions qui dessinent en creux les carences d’un label qui peine encore, à l’inverse du terme écoquartier allégrement repris, à s’imposer. « Il est important de donner un nouvel élan pour que la démarche s’enracine et se développe », appelle Alain Jund, vice-président de l’Eurométropole de Strasbourg, et principal artisan de ce dispositif rénové.Mais, attention, écoquartier n’est pas forcément synonyme, comme c’est encore trop souvent le cas, d’extension urbaine, de création ex nihilo. « La démarche doit devenir un levier pour la rénovation urbaine, la transformation de la ville existante, que cela s’inscrive dans une opération d’envergure ou dans un bourg-centre en déshérence. C’est là que se loge le véritable défi », souligne Alain Jund. Un des objectifs des pouvoirs publics est justement de labelliser toutes les opérations du Nouveau Programme national de renouvellement urbain (NPNRU). « Dans l’écoquartier Wolf-Wagner à Mulhouse, la démarche a permis à l’aménageur de prendre en compte des questions comme la santé ou la biodiversité qui ne l’auraient pas été sans la labellisation obtenue en 2013 », ajoute l’élu alsacien. L’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), l’Ademe et la Fédération des parcs naturels régionaux ont signé le 10 mars la Charte des partenaires des écoquartiers. Ils s’engagent ainsi, notamment, à se mobiliser pour accompagner les projets de leur conception à leur évaluation et à en partager largement les enseignements.C’est particulièrement au sein des territoires ruraux que ce besoin d’accompagnement et d’outils adaptés est le plus vif. « Nous pouvons et nous allons en faire plus, mais il faudra nous aider ! » réclamait ainsi, directement auprès de la ministre, Bernard Vauriac, président du PNR Périgord-Limousin au lancement du nouveau référentiel. Sur quelles aides peuvent donc compter les écoquartiers des champs ? « La labellisation peut servir à mobiliser des crédits de droit commun. Ceux du Commissariat général à l’égalité des territoires, par exemple, pour cofinancer une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) ou un accompagnement plus spécialisé sur tel ou tel sujet », répond Alain Jund. Tous les porteurs de projets peuvent en outre s’appuyer depuis 2010 sur le Club national écoquartier qui regroupe aujourd’hui plus de 900 collectivités. La création de clubs régionaux apporterait cependant une plus-value appréciable. Emmanuelle Cosse a adressé un courrier à tous les présidents de conseils régionaux pour les mobiliser sur cette question.Le Club national se prolonge aussi en ligne sur une nouvelle plateforme web : ecoquartiers.logement.gouv.fr. Au menu : des renseignements sur la démarche, des fiches projets, de multiples ressources documentaires, mais surtout, y est expliqué, la possibilité d’organiser « un suivi collaboratif de votre projet ainsi que sa lecture au travers des 20 engagements de la Charte écoquartier, profiter des expériences du réseau sur l’ensemble du territoire, et vous faire accompagner par le(s) correspondant(e)(s) ville durable des services de l’État sur votre territoire (…) et proposer votre projet au label ».Écoquartiers urbains comme ruraux, l’État propose pour la première fois aux territoires volontaires un appui technique sur les thématiques prioritaires de l’année. Qualité de l’air intérieur, économie circulaire et boucles énergétiques locales sont celles de 2017. « L’État doit être plus présent pour accompagner méthodologiquement les collectivités. Le souhait d’une plus grande mobilisation est là, mais entre restrictions de moyens et réorganisation des Régions, pas sûr qu’il soit complètement au rendez-vous », convient Alain Jund.Pour suivre et accompagner plus efficacement les maîtres d’ouvrage dans la durée, les pouvoirs publics ont par ailleurs assorti le label de quatre niveaux : en projet (étape 1), en chantier (étape 2), livré (3) et vécu et confirmé (4). Cette dernière marche pourra être atteinte trois ans après la livraison de l’opération, après une auto-évaluation que validera la commission nationale écoquartiers. « Pour le cru 2017, nous demandons aux collectivités des synthèses sur le retour des habitants, des gestionnaires ainsi que sur l’effet levier engendré sur tout le territoire. Nous travaillons actuellement à finaliser avec une dizaine de collectivités un référentiel national d’évaluation qui, assorti d’indicateurs, devrait être disponible fin 2017 », promet Bruno Bessis, adjoint au chef de bureau de l’Aménagement opérationnel durable au ministère chargé de l’Environnement.Fabian TubianaCliquez ici pour accéder à l'ensemble du dossier Ecoquartiers 
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