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Christine Bargain, directrice RSE du groupe La Poste : conductrice de changement

PUBLIÉ LE 8 JUIN 2017
LA RÉDACTION
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Vous avez été nommée, en 2011, directrice RSE du groupe la Poste. Quelle était votre feuille de route ?La direction RSE du groupe a été créée en 2011. Jusque-là, il existait depuis 2004 une direction développement durable. La direction RSE s’est donc centrée sur l’environnement et le reporting. Ma mission s’est vite élargie aux aspects sociétaux et, en particulier, vers les personnes vulnérables à travers notamment une politique d’accessibilité. Cela a coïncidé avec la transformation de La Poste en société anonyme. Avec pour conséquences, de nouvelles parties prenantes. Mon rôle a été alors de répondre aussi aux agences de notation extrafinancières et aux clients grands comptes sur notre politique RSE.La réduction de l’impact carbone est depuis longtemps un axe fort du groupe. Où en êtes-vous ? Nous avons atteint en 2016, avec quatre ans d’avance, l’objectif de réduction de 15 % de nos émissions de gaz à effet de serre annoncé en 2013. Et nous sommes en train de travailler sur de nouveaux objectifs pour 2022 et 2025. Globalement, nous voulons continuer à diminuer nos consommations énergétiques mais aussi toutes nos émissions polluantes. Comment y êtes-vous parvenu ?La mobilité est depuis longtemps au cœur de notre réflexion pour optimiser les transports liés au courrier. À travers notre participation au consortium de recherche mandaté par l’Ademe pour développer le véhicule électrique professionnel et au groupement de commandes qui a permis de garantir l’achat de 20?000 véhicules, on peut dire que nous avons contribué au démarrage du véhicule électrique en France. Mais nous travaillons aussi sur d’autres motorisations, comme l’hydrogène et le bioGNV. Le groupe a également lancé avec 40 villes volontaires un grand programme sur la logistique urbaine. Notre deuxième axe de réduction des gaz à effet de serre vise les bâtiments que notre foncière gère en propriété ou en location. Enfin, parmi les pistes explorées, se trouve l’informatique. Il est important de préciser que les bénéfices de cette stratégie ne sont pas seulement économiques mais aussi sociaux. Le passage à l’électrique a directement diminué la pénibilité des livraisons. Et l’écoconduite, au-delà des baisses de consommations de carburant, a réduit l’accidentologie.Le modèle d’affaires de La Poste doit évoluer en lien de la baisse du courrier. Quelles voies explorez-vous ?Il y a vingt ans, on parlait déjà d’une possibilité de cette baisse. Nous y réfléchissons donc depuis longtemps, même si elle ne s’est fait sentir qu’en 2008. Le premier relai de croissance, nous l’avons trouvé dans le développement du colis express, qui a accompagné celui du commerce en ligne. Nous avons aussi étudié comment se rapprocher des territoires en proposant une offre responsable pour le consommateur et l’entreprise.Les facteurs sont en première ligne de cette diversification. Comment l’acceptent-ils ?Les facteurs n’ont pas seulement un savoir-faire dans la distribution de courriers et de colis, mais aussi en termes relationnel. Ils ont tous été équipés de smartphones pour faciliter les échanges d’informations afin de proposer de nouveaux services. La diversification s’est faite en premier dans le métier de base de la distribution. Ainsi, ils peuvent remettre des documents commentés comme nous l’avons fait pour le compte de l’Ademe ou de la Cnam. Ils peuvent aussi reprendre un colis dans les boîtes aux lettres. Pour les entreprises, la Poste, à travers son offre Recygo, récupère les papiers usagés et plus récemment les capsules Nespresso. Notre objectif est d’abord de développer une offre qui n’existe pas, et ensuite qui soit utile au territoire. Enfin, les facteurs peuvent également réaliser des prédiagnostics énergétiques.En termes de RH, comment accompagnez-vous toutes ces évolutions ? Nous avons engagé de grands programmes de formation et de changements de métiers. Notre plan stratégique, La Poste 2020, s’est notamment fixé deux objectifs : former chaque année 80 % des personnels et 100 % sur deux ans. Nous formons à de nouveaux métiers, ceux liés à l’utilisation du numérique mais aussi, par exemple, aux fonctions d’encadrement des personnels en insertion, comme dans notre filiale de recyclage, Nouvelle attitude. Nous travaillons aussi au développement de parcours professionnels, en interne et en dehors de la Poste, avec un objectif de 10?000 projets professionnels satisfaits par an d’ici à 2020. Aujourd’hui, nous en sommes déjà à plus de 6?000.Comment évaluez-vous la réussite de votre politique RSE ?Nous avons un juge de paix externe à travers les agences de notation extrafinancières et autres organisations, comme le CDP (Carbon Disclosure Project, ndlr) et nos clients grands comptes. Et nous sommes dans le peloton de tête. C’est une grande satisfaction car on continue à progresser. C’est indispensable : si on ne bouge pas, plus on recule ! Propos recueillis par Dominique Bomstein 
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