Les rapporteurs alertent notamment sur la part grandissante des importations de produits. Crédits : Pixabay
La commission de l’aménagement du territoire et du développement durable et la commission des affaires économiques ont adopté, mercredi 19 mai, un rapport d’information commun pour un modèle alimentaire durable et plus local.
Les rapporteurs de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable et de la commission des affaires économiques alertent dans un récent rapport, sur la part des produits importés dans la consommation alimentaire des ménages, en rayons frais, dans les produits transformés ou dans les menus de la restauration hors foyer. Pour y remédier, ils ont exposé 25 recommandations concernant l’offre agricole et la demande des consommateurs.
Ces recommandations visent à renforcer la souveraineté alimentaire, consolider les initiatives locales en matière alimentaire, maîtriser l’empreinte environnementale de l’agriculture française et de l’alimentation, renforcer les transitions dans « un laps de temps compatible avec le temps des cultures et mettre en œuvre une réelle transparence sur l’étiquetage de l’origine des produits », fait savoir le rapport.
Une dimension territoriale du système alimentaire
Parmi les solutions avancées dans le rapport : soutenir la production locale afin de répondre à la demande nationale. Le rapport suggère ainsi de mieux étudier les interactions entre les demandes et les offres locales afin d’optimiser l’appariement et « de permettre aux collectivités territoriales de jouer un rôle accru en matière alimentaire, notamment en actant le transfert de l’autorité sur les adjoints gestionnaires en charge de la restauration collective », peut-on lire dans un communiqué.
Ils appellent l’Etat accélérer les projets alimentaires territoriaux comme essentiels supports de cette nouvelle ambition territoriale. « Les projets alimentaires territoriaux sont des outils essentiels pour mieux structurer des filières d’approvisionnement locales. Parallèlement, il faut avancer vite au niveau européen pour obtenir une évolution des règles de la commande publique afin de favoriser des approvisionnements plus locaux dans la restauration collective », concluent-ils.