Trois stratégies d’accélération ont été mises en place par le gouvernement pour soutenir la bioéconomie. Crédit : Pixabay
Le pôle Industries et Agro-Ressources (IAR) devient « Bioeconomy For Change ». Une transformation d’identité qui illustre l’essor de la bioéconomie en France et en Europe.
Alimentation, énergie ou encore la construction…les marchés ciblés par la bioéconomie touchent plusieurs domaines du quotidien. Pour mieux représenter et soutenir les acteurs de cette filière, le pôle IAR dévoile son nouveau nom « Bioeconomy For Change » et propose à ses 500 adhérents une nouvelle offre de services portée par quatre piliers : le climat ; les citoyens ; la compétitivité ; et la connexion des acteurs.
La bioéconomie est un marché porteur. Une filière qui représente environ 1,9 million d’emplois en France et compte 300 milliards d’euros de chiffre d’affaires, un succès encore plus visible à l’échelle européenne avec 23 millions d’emplois pour 2300 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le pôle anciennement appelé IAR a contribué à l’essor de ce marché en soutenant depuis 2005, 350 projets pour 2.5 milliards d’euros. Bioeconomy For Change, fort d’une équipe de 35 spécialistes, entend poursuivre son engagement pour faire de la France un leader dans ce secteur. Pour ce faire, le pôle recentre ses services afin de répondre plus efficacement aux besoins de ses adhérents :
- Développer un réseau de la bioéconomie par l’organisation. d’événements, networking, mises en relation, et un annuaire des acteurs. - Éclairer les décisions en apportant des conseils stratégiques aux sociétés et en menant des études de marché et d’opportunité, et le développement de plateformes de veille. - Concrétiser les innovations pour propulser et financer les projets industriels et de recherche. - Promouvoir les actions de ses adhérents à travers le lobbying d’influence, le décryptage et la législation autour de la filière.
« Notre nouveau nom remplit trois objectifs majeurs : clarifier ce que nous sommes et ce en quoi nous croyons ; parler collectif, fédérer et attirer ; gagner en lisibilité et en leadership à l’international. Bioeconomy For Change s’affirme encore davantage comme le réseau de référence de la bioéconomie, dont l’ambition est de faire de la France l’un des leaders mondiaux dans la valorisation de la biomasse », commente Christophe Rupp-Dahlem, président de Bioeconomy For Change.
Des investissements au service de la bioéconomie
La bioéconomie englobe l’ensemble des activités de production et de transformation de la biomasse d’origine agricole, forestière ou aquacole, à des fins de production alimentaire, de matériaux biosourcés ou encore d’énergie. La France a décidé de capitaliser sur ce marché afin de se positionner « davantage comme l’un des leaders mondiaux du secteur ». Le gouvernement s’est ainsi saisi de l’opportunité économique que représente cette filière en lançant la première Stratégie nationale de la bioéconomie en 2017 pour la période 2018-2020.
Trois stratégies d’accélération ont été mises en place par le gouvernement en 2021 dans le cadre du quatrième Programme d’investissements d’avenir (PIA4) et du plan de relance France 2030. Au total, une enveloppe d’environ d’1,3 milliard d’euros sera investie dans la bioéconomie : près de 428 millions d’euros sont consacrés au développement de l’agriculture durable, 448 millions d’euros pour l’agroalimentaire, et 420 millions d’euros pour soutenir les biotechnologies industrielles, de fabrication de produits biosourcés et de carburants durables, précise Jean-Marc Callois, délégué ministériel aux entreprises agroalimentaires. Le principe de ces investissements est « d’être plus opérationnel en mettant en place des mesures concrètes avec des crédits. Au sein de ces trois stratégies, il y a toute la boîte à outils depuis la recherche jusqu’au développement industriel, avec une mesure dédiée aux démonstrateurs territoriaux et qui vise à promouvoir les logiques territoriales et un certain nombre d’acteurs qui souhaitent innover ensemble », commente le délégué ministériel.
Pour le président du pôle, ces stratégies d’accélérations complémentent la première stratégie de la bioéconomie qui « n’a pas eu une approche holistique de la biomasse. Elle était uniquement fléchée sur les bioproduits, les biomatériaux et les biocarburants. Il n’y avait pas l’aspect alimentaire alors qu’avec ces stratégies d’accélération, la définition des actions émane des besoins du marché identifiés dont l’alimentation durable ». En outre, d’après le délégué ministériel, Jean-Marc Callois, les discussions seraient en cours pour la concrétisation de la future Stratégie nationale de la bioéconomie.