La commune de Reventin-Vaugris a obtenu gain de cause. Le juge de l’expropriation de l’Isère a rendu un jugement favorable à la municipalité, contraignant Vinci Autoroutes à verser une indemnité de 261.000 euros dans le cadre de la construction du demi-diffuseur autoroutier sur l’A7.
C’est une victoire judiciaire « significative » pour la commune de Reventin-Vaugris. Le juge de l’expropriation de l’Isère a donné raison à la municipalité, et a contraint dans un jugement Vinci Autoroutes à verser une indemnité de 261.000 euros - un montant bien supérieur aux 22.000 euros initialement proposés par l’entreprise.
Le jugement concerne le transfert de gestion effectué au profit de Vinci Autoroutes sur certains terrains de la commune. L’objectif : implanter un demi-diffuseur autoroutier, en plein cœur de Reventin-Vaugris, village isérois de 1.800 habitants. La commune est depuis 2014 fermement opposée au projet, puisque celui-ci pourrait augmenter le trafic de 200 % d’après la municipalité, et donc impacter la qualité de l’air et la vie locale. L’objectif affiché du demi-diffuseur est de fluidifier le trafic de l’agglomération de Vienne et des communes rhodaniennes à proximité.
Les terrains concernés servent de cadre à de nombreuses manifestations culturelles de la commune comme le festival de jazz, la kermesse de l’école et le centre de loisirs qui accueille près de 120 enfants chaque été. « La décision du juge représente ainsi une reconnaissance de l’importance de ces espaces pour la commune et met en lumière l’échec des tentatives de Vinci de minimiser leur valeur », a détaillé la commune dans un communiqué de presse. « Le combat contre le projet de demi-diffuseur n’est pas terminé », a néanmoins ajouté la municipalité, se disant « déterminée à explorer toutes les voies possibles pour empêcher la réalisation de ce projet destructeur et continuera à défendre les alternatives viables et respectueuses de l’environnement et du cadre de vie local ».
La commune suggère depuis 2017 une alternative à 1,2 km au sud, dans un secteur de la commune non urbanisé, mais la proposition a été jusqu’alors systématiquement rejetée.