Dans un courrier daté du 08 février 2022, le Syndicat des fabricants de ouate de cellulose en France (ECIMA) alerte le ministère de la Transition écologique sur les conséquences inquiétantes de la baisse des primes certificats d’économie d’énergie (CEE) « pour les professionnels de l’isolation et pour les ménages français ».

Le Syndicat des fabricants de ouate de cellulose s’alarme face à la baisse brutale des primes CEE. Une baisse qui aurait impacté directement l’activité des fabricants de ouate de cellulose, notamment les ventes d’isolants. D’après l’ECIMA, la « chute des ventes est directement liée à la baisse des primes CEE initiée mi-2021 pour faire fuir les éco-délinquants ». Face à cette situation, Emmanuel Bavouset, président de l’ECIMA, interpelle, dans une lettre adressée à Alexandre Dozières, Sous-directeur de l’efficacité énergétique et de la qualité de l’air au ministère de la Transition écologique, le gouvernement sur les répercussions de la baisse des primes CEE pour les professionnels de l’isolation et pour les ménages français.

Pour rappel, le mécanisme des certificats d’économie d’énergie a subi d’importantes modifications au 1er janvier 2022. Le gouvernement a revu à la baisse les primes mises en place dans le cadre du dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE), notamment celles qui concernent les ménages les plus modestes.

Pour le syndicat, ces mesures adoptées par le gouvernement « mettent en difficulté la filière, tout comme les ménages français qui peinent à isoler leur logement, à l’heure où les prix de l’énergie sont au plus haut et pénalisent le pouvoir d’achat des consommateurs ».

Une chute de 80 % des ventes

Outre les ménages précaires, les fabricants de ouate de cellulose subissent de plein fouet cette baisses des primes. Des conséquences illustrées par une chute des ventes : les ventes de capots de protection de spots encastrés enregistrent une baisse de 80 % depuis le mois d’octobre par rapport à l’année précédente. Le volume de ouate de cellulose s’effondre également de 50 % sur la même période, précise l’ECIMA dans son courrier.

« Le risque à court terme est de voir une partie des acteurs de la filière disparaître et, avec eux, le savoir-faire acquis ces dernières années. Le résultat sera indéniablement une chute de la qualité des travaux et donc de la performance des bâtiments rénovés, ce qui est exactement l’inverse de notre objectif commun », avertit Emmanuel Bavouset, dans un communiqué.

Conservation des primes

Dans ce contexte, l’ECIMA demande au ministère de la Transition écologique « la stabilité des dispositifs CEE, avec la mise en place d’un calendrier progressif pour l’abaissement des aides accordées à l’isolation ».

Le président du syndicat réclame également le maintien des CEE, un dispositif attractif pour les ménages les plus précaires.