La France importe « près d’un quart des protéines végétales » destinées aux aliments d’élevage, et « près de la moitié des matières riches en protéines ». Une dépendance qui s’aggraverait selon les projections 2030-2050 qui démontrent que « la disponibilité en protéines ne suffira pas à répondre à la demande mondiale ». Face à ce constat, trois régions françaises : Grand Est, Hauts-de-France et Normandie affirment, aux côtés de Bioeconomy For Change et Protéines France, leur volonté de coopérer pour répondre au défi mondial.
Consciente des enjeux du futur, la France a fait des protéines une priorité nationale avec le développement d’une stratégie nationale protéines et le déploiement des stratégies d’accélération de la bioéconomie. Pourtant, pour atteindre une plus grande souveraineté protéique et répondre à une demande croissante pour l’alimentation humaine et animale, « la complémentarité des différentes sources de protéines (notamment les protéines végétales, d’algues et d’insectes) apparaît essentielle », précisent les Régions partenaires lors du Salon international de l’Agriculture.
L’alimentation n’est pas une option, c’est une nécessité
— Jean ROTTNER (@JeanROTTNER) March 1, 2022
La #Bioéconomie est une priorité pour #UE, la 🇫🇷, nos #Régions. Nous devons produire + de protéines avec - ressources, - d’énergie, - eau
Avec @RegionNormandie & @Hautsdefrance nous nous engageons @ProteinesFrance @B4C_eu pic.twitter.com/auVpgh909K
Des projets d’innovation et d’industrialisation
Grand Est, Hauts-de-France et Normandie s’engagent ainsi avec Bioeconomy For Change et Protéines France pour la mise en œuvre d’un programme d’action qui fera de la France et de ces trois régions des leaders des protéines végétales, d’algues, d’insectes, et de fermentation. Les partenaires comptent se saisir de l’opportunité qu’offre la demande croissante des consommateurs pour ce type d’aliments afin de développer au sein de leur territoire des projets d’innovation et d’industrialisation.
Dans ce cadre, les partenaires ont pris trois grands engagements. D’abord, le développement d’une market place des protéines du futur pour favoriser les partenariats technologiques et commerciaux. Ensuite, la structuration de projets d’innovation entre les acteurs des trois régions, à travers un appel à manifestation d’intérêt (AMI) commun sur les protéines. Troisième engagement, l’organisation d’un événement européen autour des protéines d’ici le prochain Salon international de l’Agriculture.