Face aux inquiétudes des ONG et des habitants, le comité Olympique a annoncé abandonner l’imposant projet de tour prévu pour accueillir les juges dans le cadre des épreuves de surf des Jeux Olympiques, en raison de son impact sur la biodiversité. Un projet « plus sobre » a été présenté.
La mobilisation citoyenne a payé : le comité olympique a annoncé le 17 novembre dans un communiqué l’annulation du projet de tour de 150 m2 destiné à accueillir les juges à Teahupo’o (Tahiti), dans le cadre de la compétition de surf des Jeux Olympiques 2024.
La tour devait mesurer 14 mètres de hauteur. Elle devait notamment abriter un local climatisé et des toilettes. Le projet avait été critiqué par les ONG et des habitants de l’île, qui s’inquiétaient de l’impact de cette infrastructure sur la biodiversité marine, et en particulier sur les coraux. Le surfeur local, Matahi Drollet, a notamment expliqué dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux que des alternatives existent : lors des épreuves annuelles de la World Surf League (WSL), une tour en bois est installée puis démontée une fois la compétition terminée. Une pétition contre le projet initial a recueilli plus de 170 000 signatures.
Face aux inquiétudes, le Gouvernement polynésien, Paris 2024 et le Haut-Commissariat ont annoncé la construction d’une tour « plus sobre ». La superficie a été divisée par trois et le poids allégé (9 tonnes contre 14 tonnes ), ce qui correspond au poids de l’ancienne tour en bois et réduit donc la charge sur les fondations. Le raccordement à l’eau potable et aux eaux usées a également été abandonné.