En 1992, il y avait les Olae, pour opérations locales agri-environnementales. En 2000, ce fut l'époque des CTE, les contrats territoriaux d'exploitation. Leur succédèrent les CAD, les contrats d'agriculture durable, souscrits à partir de 2003. Et depuis 2007, les nouvelles mesures agro-environnementales (MAE) ont introduit les Mater, les mesures agro-environnementales territorialisées. Derrière l'égrènement de ces acronymes, le concept reste le même depuis quinze ans : des contrats de cinq ans cofinancés par l'Europe et l'État, inscrits dès 1999 au deuxième pilier de la politique agricole commune, dont l'objectif est de verdir les pratiques agricoles.
Avec des nuances tout de même, entre des Olae purement environnementales, des CTE plus économiques et des Mater ciblées sur des territoires régionaux à forts enjeux pour la biodiversité ou l'eau. Et des budgets qui varient. Sur la période 2007-2013, les fonds du deuxième pilier de la Pac devraient baisser de 14 % par rapport à la période 2000-2006. Par ailleurs, les modes de financement s'assouplissent, puisque le cofinancement européen n'est plus une nécessité sur les nouvelles MAE. L'armada des aides comprend également des dispositifs nationaux, comme la Phae (prime herbagère agro-environnementale) ou l'ex-MAE rotationnelle, ainsi que des aides de conversion et - nouveauté 2007 - de maintien à l'agriculture biologique. Michel Barnier vient d'ailleurs d'annoncer une rallonge de 12 millions d'euros pendant trois ans pour le bio. Cela suffira-t-il à tripler la surface bio en France comme le veut le Grenelle ?