Le programme de sciences participatives Vigie-Nature s'étoffe encore en ce début de printemps. Le Muséum national d'histoire naturelle ( MNHN) lance trois nouveaux observatoires que naturalistes ou simples curieux sont appelés à nourrir en ligne. Promenons-nous d'abord dans les bois avec l'opération « 50 000 observations pour la forêt », lancée le 31 mars pour un an. « Nous ne connaissons pas l'impact de l'artificialisation et de la fragmentation galopante des territoires sur la biodiversité en milieux boisés. Nous essaierons de le déterminer grâce aux 50 000 données que nous espérons recueillir sur quatre grands groupes d'espèces : coléoptères, vertébrés, gastéropodes et papillons de jour », explique Grégoire Loïs, chez Natureparif, partenaire de l'opération avec Noé Conservation. Descendons ensuite au jardin avec la centenaire LPO, qui s'est associée au Muséum pour lancer, le 1er avril, l'Observatoire des oiseaux de jardin. Objectif : apprendre à reconnaître et suivre, dans un jardin privé ou public ou même sur son balcon, 52 espèces communes d'oiseaux, ainsi que cinq petits vertébrés. Arpentons maintenant les trottoirs de nos villes. Testé l'an dernier en Île-de-France, l'observatoire Sauvages de ma rue s'étend en 2012 à toute la France métropolitaine, avant peut-être d'atteindre prochainement l'Outre-mer. « En à peine un an, 119 plantes ont déjà été recensées sur les 330 trottoirs franciliens passés à la loupe par nos apprentis chercheurs », se réjouit Nathalie Machon, professeur d'écologie au MNHN. Des oiseaux communs aux insectes pollinisateurs en passant par des papillons bien mal en point, les autres programmes Vigies-Nature continuent parallèlement leur bonhomme de chemin.