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BIODIVERSITÉ

2 Former les agents

PUBLIÉ LE 1er JUILLET 2013
LA RÉDACTION
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Depuis une loi de 2007, l'agent du SEV bénéficie d'un droit individuel à la formation (DIF) de 20 heures par an. Cumulable sur six ans, ce crédit est personnel mais, dans les faits, il s'intègre dans une logique de service. Rien ne se fait sans le feu vert de la hiérarchie. « Les équipes nous font remonter leurs besoins et nous faisons chaque année un point avec le service chargé des RH », explique Pierre-Jean Carpentiero, directeur du pôle cadre de vie de Mâcon (Saône-et-Loire). Chaque agent a droit à des stages au Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), mais tous n'en expriment pas le besoin. » Pour des raisons d'organisation, les formations ont souvent lieu l'hiver, quand la charge de travail des agents est moins lourde. « Lorsqu'on a 230 agents sous sa coupe, mieux vaut bien organiser les choses », glisse Didier Franck, directeur du SEV de Limoges (Haute-Vienne). Et donc hiérarchiser les priorités. Le CNFPT distingue les formations d'intégration (première année de nomination de l'agent) et celles qui interviennent durant sa carrière. Autre moment clé, l'affectation à un nouveau poste ou une montée en grade impliquent un passage par la case formation. En formation continue, il convient de distinguer les formations obligatoires des formations de perfectionnement. « Les premières sont liées aux connaissances de base et à la sécurité. Il faut se former pour manier une tronçonneuse ou travailler en hauteur. Les certificats d'aptitude à la conduite en sécurité (Caces) et l'habilitation électrique, obligatoires pour ceux qui manient des engins et interviennent sur des installations électriques, sont à renouveler régulièrement. Une bonne part du budget formation est consacrée à ce volet », indique Claire Michaud, adjointe au responsable du SEV de Gennevilliers (Hauts-de-Seine). À Mâcon, les agents sont très demandeurs de la formation Caces, car c'est un sésame pour accéder à de nouvelles missions. L'apprentissage s'y déroule en interne, sous l'œil avisé du service chargé de ressources humaines. « Pour le reste, le catalogue du CNFPT est bien achalandé », renvoie Pierre-Jean Carpentiero. En moyenne, l'établissement propose chaque année 900 actions de formation en espaces verts. Ce mois-ci, l'une d'elles porte sur le management et la gestion d'un SEV. Le mois dernier, des formations ont été délivrées sur des thèmes aussi variés que la taille raisonnée des arbres, l'initiation à l'apiculture (les jardiniers ont souvent à gérer des ruchers) ou l'intégration de vivaces dans les massifs floraux. Les formations sur l'entretien du matériel, l'écolabellisation des espaces verts, l'animation de jardins partagés ou les murs végé-talisés ont aussi le vent en poupe. « La décoration florale s'apprend plus difficilement, car elle relève du talent personnel et du sens artistique », pointe Pierre-Jean Carpentiero. C'est aussi entre collègues qu'on apprend les ficelles du métier. Tout le talent des responsables consiste à trouver les bons tuteurs et à chapeauter les nouveaux arrivants. « Je mets un point d'honneur à les former au respect de la biodiversité et des équilibres naturels », se targue Jean-Marc Lefèvre, chef du service environnement de la ville de Caen (Calvados). Face aux nouvelles pratiques introduites depuis les Agendas 21 et le Grenelle de l'environnement, les vieux réflexes ont la vie dure. « Les réticences existent. Certains agents planquent encore des herbicides. La formation a justement ce rôle d'accompagnement dans le changement », insiste Fabienne Giboudeaux, adjointe au maire de Paris chargée des espaces verts. La réduction du désherbage chimique n'est pas le seul motif de résistance. « Les outils évoluent et dire aux agents qu'il faut remiser les débroussailleuses bouscule les habitudes », prévient Thibaut Beauté, à la communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise). Mieux vaut donc y aller en douceur et, pour s'approprier de nouvelles pratiques, miser sur des formations groupées dans le cadre d'un projet commun et partagé. Pour tendre vers le zéro phyto, Mâcon veut former d'un coup l'ensemble de ses agents. Même idée à Gennevilliers, pour basculer en gestion différenciée. « Une fois formés, ils ne souhaitent plus revenir en arrière », rassure Pierre Didierjean, à la ville de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Au lieu d'envoyer les agents en stage, il peut être pertinent de faire venir un formateur dans le service. « À condition de construire un programme adapté à des groupes d'une vingtaine d'agents », conseille-t-il. Autre option, faire intervenir des experts ou associations spécialisées. Technicien au SEV du Mans (Sarthe) et par ailleurs formateur, Pascal Prieur intervient ainsi sur demande en délivrant des formations pointues sur les arbustes, un domaine dans lequel les connaissances ont tendance à se perdre. Et à Périgueux (Dordogne), les agents des serres travaillent avec les experts de la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon) pour y tester des techniques de protection biologique intégrée. « À Caen, les agents qui élaguent les arbres ont affiné leur connaissance de la faune nicheuse grâce à une formation du Groupe mammalogique normand », ajoute Jean-Marc Lefèvre. À ne pas négliger : les formations que proposent les prestataires et équipementiers. Limoges y a recours pour aider ses agents à maîtriser l'outil de gestion climatique dans les serres. Pour former ses jeunes recrues, cette ville n'hésite pas non plus à s'appuyer sur les renforts pédagogiques du lycée horticole voisin. Elle innove aussi en proposant, en accord avec Aixe-sur-Vienne, une autre ville du département, un parcours de spécialisation qui alterne visites de terrain, études de cas et apprentissage de techniques de taille et de plantation. Soixante agents en ont bénéficié. Enfin, la participation à des journées techniques et les visites d'autres collectivités restent un bon moyen de recueillir de bonnes pratiques et d'en tirer des enseignements. Car dans le domaine des espaces verts comme ailleurs, rien ne vaut l'école du terrain. l
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