La Conférence environnementale aura lieu les 20 et 21 septembre prochain. Au programme de cette deuxième édition, cinq tables-rondes sur l'économie circulaire, la politique de l'eau, la biodiversité marine, l'éducation à l'environnement et les emplois de la transition écologique. Dans un contexte économique qui reste particulièrement difficile, cette dernière thématique prend un relief tout particulier. Identification des filières porteuses, reconversion des bassins d'emplois en difficulté, développement des transitions professionnelles et des formations adéquates, les axes de travail sont bien connus… et explorés depuis quatre ans au moins. Fin 2009, le ministère de l'Écologie annonçait déjà un Plan national de mobilisation en faveur des emplois verts. Avec quels résultats sur le terrain ? Les indicateurs de l'économie verte mis en place en mai dernier par le ministère de l'Écologie « pour évaluer la manière dont la déclinaison des engagements environnementaux contribue à dégager de la croissance économique et à conforter l'emploi » et l'édition 2011 de L'Économie de l'environnement montrent une dégradation du marché du travail particulièrement marquée en 2012. Les offres d'emploi sur les métiers verts baissent de 0,5 % et celles sur les métiers verdissants de près de 13 % alors qu'ils avaient respectivement augmenté de 2,3 % et 4,9 % en 2011. Même les secteurs phares des lois Grenelle, comme le bâtiment et les transports, s'effondrent : - 15 % d'offres d'emploi sur le secteur de la construction et de la rénovation et -  11 % sur celui de la logistique, alors qu'ils avaient augmenté respectivement de 7,9 % et 26,6 % en 2011. Si ces chiffres reflètent la réalité de 2012, de nombreuses autres données publiées datent au mieux de 2011, voire souvent de 2010. À la lenteur des traitements statistiques s'ajoute aussi la pertinence des sources. L'indicateur « Demandes de brevets verts internationaux », par exemple, est alimenté par l'OCDE et fournit en 2013 des chiffres 2010. Des insuffisances que le ministère de l'Écologie veut corriger. Il travaille au suivi actualisé des brevets verts nationaux à partir des données de l'Institut national de la propriété industrielle. Enfin, le premier baromètre d'un indicateur de suivi des performances économiques d'un panel d'entreprises représentatives de l'économie verte, promis pour juin, devrait être publié dans les prochaines semaines.