L e projet international GreenAlps, dont la conférence finale se déroule du 13 au 14 octobre à Chambéry, s'est donné comme ambitieux objectif de renforcer la protection de la biodiversité alpine en capitalisant les résultats du cinquième appel à projets (2007-2013) du programme de coopération territoriale européenne du massif alpin. Sous la houlette du Réseau alpin des espaces protégés Alparc en lien avec sept partenaires européens dont quatre régions pilotes (en Allemagne, Autriche, Italie et Slovénie), GreenAlps a notamment évalué depuis septembre 2013 les conclusions de deux projets phares, Econnect, sur la connectivité écologique alpine, et Recharge.green, qui étudie le développement des énergies renouvelables sur le massif et ses impacts potentiels sur les écosystèmes. « Hormis la France, la grande majorité des pays de l'arc alpin se sont engagés dans une sortie progressive du nucléaire. C'est donc l'une de nos priorités que d'accompagner le développement durable des filières bois-énergie, éolienne ou hydraulique sur ces territoires. Cela passe par un bilan concret des expériences menées pour orienter stratégiquement le programme 2014-2020 », indique Yann Kohler, responsable de la biodiversité chez Alparc. Idem pour les liaisons écologiques, déjà mises en œuvre par certaines régions pilotes dans le cadre d'Econnect, par renaturation des cours d'eau ou création de corridors. « Les principaux services écosysté-miques ont pu être identifiés sur ces territoires. GreenAlps va également traduire ces résultats sous forme de recommandations pour ancrer la biodiversité dans les politiques régionales, nationales et européennes actuelles et futures », conclut Yann Kohler.