Le produire "local" et les circuits courts peuvent-ils s'appliquer aux plantes et végétaux ? Un projet national émerge en ce sens pour donner une assise aux plantes et végétaux "d'origine locale garantie". Les porteurs de ce projet ont lancé un appel à candidatures le 19 février, en vue de dévoiler de premiers labellisés à l'automne. Cet appel à candidatures vise donc les producteurs, pépiniéristes, semenciers et récolteurs qui souhaitent faire ainsi labelliser leurs végétaux. Ils ont jusqu'au 30 avril prochain pour y répondre.
Le portage du projet est national, avec une coordination technique assurée par le conservatoire botanique des Pyrénées et Midi-Pyrénées. Le ministère de l'Écologie suit les choses de près. Le premier défi a consisté à établir des "signes de qualité garantissant l'origine géographique des végétaux d'origine sauvage", à travers onze régions d'origine identifiées (Alpes, bassin Rhône-Saône et Jura, zone Nord-Est, Massif central, bassins parisiens Nord et Sud, massif armoricain, Pyrénées, zone Sud-Ouest, zone méditerranéenne, Corse). Le label "végétal local" garantit que la plante provient d'une de ses régions, ce qui sera utile aux gestionnaires d'espaces naturels souhaitant par exemple restaurer des milieux avec une palette de végétaux locaux.
Un second label est également lancé afin de conserver les populations de messicoles (coquelicots et bleuets). Ces plantes annuelles, réputées pour être de formidables indicatrices de biodiversité dans les champs, sont en nette régression du fait de l'intensification de l'agriculture.MBCes deux labels dans le détail