Le produire local et les circuits courts peuvent-ils s'appliquer aux plantes et végétaux ? Un projet national émerge en ce sens pour donner une assise aux plantes et végétaux « d'origine locale garantie ». La Fédération des conservatoires botaniques nationaux, Plante & Cité et une association d'agroforesterie ont lancé un appel à candidatures, en vue de dévoiler les premiers labellisés à l'automne. Clôt à la fin de ce mois d'avril, il vise les producteurs, pépiniéristes, semenciers et récolteurs qui souhaitent faire labelliser leurs végétaux. Le portage du projet est national, avec une coordi nation technique assurée par le conservatoire botanique des Pyrénées et Midi-Pyrénées. Le ministère de l'Écologie suit les choses de près. Le premier défi a consisté à établir des « signes de qualité garantissant l'origine géographique des végétaux d'origine sauvage », à travers onze régions d'origine identifiées (Alpes, bassin Rhône-Saône et Jura, bassins parisiens Nord et Sud, massif armoricain…). Le label Végétal local garantit que la plante provient d'une de ses régions, ce qui sera utile aux gestionnaires d'espaces naturels souhaitant par exemple restaurer des milieux avec une palette de végétaux locaux. Un second label est également lancé afin de conserver les populations de messicoles (coquelicots et bleuets). Ces plantes annuelles, réputées pour être de formidables indica trices de biodiversité dans les champs, sont en nette régression du fait de l'intensification de l'agriculture.