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Accueil > Actualités > Biodiversité > Coup double pour l'extinction de l'éclairage nocturne ?
BIODIVERSITÉ

Coup double pour l'extinction de l'éclairage nocturne ?

PUBLIÉ LE 15 AVRIL 2016
LA RÉDACTION
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Éteindre l'éclairage public à certaines heures de la nuit est source d'économies financières et énergétiques. C'est pour cela qu'environ 10 000 communes en France appliquent une telle mesure depuis 2008. Mais celle-ci serait-elle aussi bénéfique pour la biodiversité ? C'est la question que se sont posée des chercheurs du Centre des sciences de la conservation, au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN). Pour y répondre, ils ont étudié le comportement de chauves-souris sur trois types de milieux : les sites non éclairés, ceux éclairés toute la nuit et ceux éclairés une partie de la nuit. Et ils ont observé que l'extinction de l'éclairage pour quelques heures n'avait que peu d'impact sur les chiroptères. En effet, il est généralement effectif à partir de minuit, alors que le pic d'activité de ces mammifères, qui préfèrent le crépuscule, est passé.    Pour que l'extinction partielle de l'éclairage public soit bénéfique à ces animaux, il faudrait donc en revoir l'organisa-tion. Les chercheurs suggèrent, par exemple, d'éteindre dès 23 heures, plutôt qu'à partir de minuit ou de 1 heure, afin de couvrir de façon plus conséquente la plage d'activité des chauves-souris. « Et si cela ne peut pas être mis en place sur tout un territoire, il serait intéressant de le faire au moins sur les zones à fort enjeu pour la biodiversité, insiste Clémentine Azam, doctorante au MNHN. C'est pourquoi il est également important de bien réfléchir lors de l'élaboration des trames vertes et bleues, afin de s'assurer que l'on pourra y garantir le déplacement des espèces nocturnes. »La réduction de l'éclairage public pourrait également avoir des effets positifs sur d'autres espèces, certains insectes notamment, pour lesquels les lampadaires génèrent une forte mortalité. « Les populations de papillons de nuit diminuent en Europe et plusieurs hypothèses incriminent l'éclairage public, précise Clémentine Azam. À terme, cela pourrait entraîner une raréfaction des proies pour l'ensemble des chauves-souris et même un effet cascade important, puisque les lépidoptères nocturnes sont aussi des pollinisateurs. » Une heure d'extinction supplémentaire ne paraît pas impossible à mettre en place et les bénéfices potentiels sont là… Mais une telle mesure sera-t-elle acceptée dans les communes ?Nolwenn Le Jannic
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