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BIODIVERSITÉ

La rivière Dordogne reprend ses droits

PUBLIÉ LE 29 SEPTEMBRE 2016
LA RÉDACTION
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Après huit mois de travaux de terrassement et de plantations, près de 15 hectares ont été rendus à la nature et à la rivière Dordogne, en lieu et place du site de l'ancienne gravière de Veyrignac sur le territoire de la communauté de communes du Pays de Fénelon, au sud-est du département de la Dordogne.L'opération de renaturation s'inscrit dans un vaste programme de reconquête de la rivière en résonance avec l’inscription de son bassin-versant (24?000 km2) sur la liste mondiale des Réserves de biosphère. Ce classement implique notamment de réduire l'impact des activités industrielles. Certes, la vallée de la Dordogne conserve encore des milieux naturels devenus rares en Europe (lit graveleux avec bancs et îlots, bras morts, boisements alluviaux, grèves sablo-graveleuses, herbiers aquatiques…), mais la vigilance est toujours de mise. Dans cette perspective, EDF, principal exploitant des barrages du bassin de la Dordogne et l'établissement public territorial de bassin (Epidor) ont créé, en 2012, l'association Initiative Biosphère Dordogne.Des analyses par tronçon hydrogéographique ont permis d'identifier des sites à fort potentiel écologique et de biodiversité. L'ancienne gravière à Veyrignac, utilisée, après sa fermeture en 1982, comme plateforme de concassage de matériaux, en faisait partie. « La restauration de l'ancienne gravière est le résultat de plusieurs études, de mesures de l'état écologique de la Dordogne et de sa vallée alluviale : sédiments, berges, milieux alluviaux... Nous avons notamment étudié le fonctionnement de la Dordogne et l'impact de l'exploitation des granulats extraits du lit majeur», explique Raphäel Michau, chargé de mission et de la coordination et animation de la Réserve de biosphère du bassin de la Dordogne. Par exemple, les états des lieux réalisés dans le cadre de Natura 2000 sur le site de l’ancienne gravière ont montré que les habitats naturels, et tout particulièrement les habitats alluviaux, bien qu’existants encore sous des formes parfois atypiques, étaient en phase de banalisation. « Les études ont aussi révélé de larges surfaces boisées ou en friches, offrant un potentiel biologique indéniable, mais malheureusement « contraint » par l’existence des vestiges de la gravière. Par exemple, les plans d'eau très profonds et des berges trop abruptes ne favorisaient pas la venue de la faune. En outre, le lit de la rivière était abîmé en raison des extractions effectuées directement dans le lit mineur », détaille Fréderic Moinot, chargé de mission génie écologique, faune et flore, Natura 2000 à Epidor.La nature n’a pas encore totalement repris ses droits au lendemain des travaux de remodelage, de reprofilage et de végétalisation avec des plantes endémiques. Mais on observe déjà la reconquête du milieu par la faune. Le suivi du site permettra de découvrir l'évolution de la renaturation. Tous s'accordent à dire que l'opération est remarquable du fait de l'importance de la surface traitée, de l'ampleur des travaux – un empierrement de 400 m de long a été enlevé – et enfin, en termes de renaturation hydromorphologique. « Cela va redonner de la mobilité au cours d'eau et créer des conditions favorables au retour de la faune et de la flore », renchérit Célia Nigay, chargée d’intervention à l’agence de l’eau Adour-Garonne. Pendant toute la durée des travaux, la collectivité a réalisé un important travail pédagogique de compréhension et d'appropriation de l'opération. Elle va le poursuivre. À terme, son ambition est de constituer une réserve de 40 hectares sur les deux rives de la Dordogne. Résultat, entre l'apport d'EDF au titre de son mécénat et l'aide financière de l'agence de l'eau Adour-Garonne, la collectivité n'aura rien déboursé ni pour l'achat en décembre 2014 du site au propriétaire privé, ni pour les études et les travaux, soit un montant total de 840?000 euros. Elle a aussi bénéficié de l'apport technique d'Epidor qui a assuré la maîtrise d'ouvrage confiant au bureau d'études Biotec la maîtrise d'œuvre.Christiane Wanaverbecq
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