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BIODIVERSITÉ

Nature 2050 : la CDC Biodiversité voit loin

PUBLIÉ LE 20 OCTOBRE 2016
LA RÉDACTION
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Nom de code : Nature 2050. Lancé le 18 octobre devant un parterre d'invités, et sous le parrainage de la secrétaire d'Etat chargée de la biodiversité Barbara Pompili, ce programme initié par CDC Biodiversité, filiale de la Caisse des Dépôts, cible les acteurs économiques et les collectivités en les incitant à s'engager sur des actions menées - d'où son nom - jusqu'en 2050. Pourquoi cet horizon ? "Il a été choisi car le pas de temps de l'action en matière d'écosystèmes se décompte en décennies. C'est en 2050 que les changements de climat annoncés devraient provoquer des effets. Mais c'est maintenant qu'il faut agir", soutient Jean Clinckemaillie, chef de projets à CDC Biodiversité. Le but n'est pas de sensibiliser. En tant qu'ensemblier nous mettons en interface des projets des territoires, des contributeurs financiers, des entreprises et associations". L'idée est donc plus de créer un nouvel outil de financement de la transition écologique des territoires en appui des politiques publiques. "C'est un programme global, à forte portée partenariale et territoriale", souligne Pierre-René Lemas, directeur général du groupe Caisse des Dépôts.Huit projets en coursSix projets sont déjà actés. Et deux autres au stade de l'ébauche, dont un avec le géant de l'hôtellerie Accor. "Le nombre de projets a été volontairement réduit pour bien travailler et préparer ce lancement. Mais désormais nous appelons le plus grand nombre de collectivités et d'entreprises à rejoindre le programme !", motive Laurent Piermont, président de CDC Biodiversité. La communication prendra de l'ampleur en fin d'année. Plusieurs modes opératoires sont prévus. Si le maître d'ouvrage ou gestionnaire adhérant au programme dispose du foncier, il peut s'engager dans des actions de restauration ou d'adaptation, puis de préservation : "Elles peuvent être mises en œuvre par nous ou par un autre opérateur comme la LPO". Le simple fait de souscrire au programme apporte un gage de sérieux. Ainsi Transdev et la Société de transport de l'agglomération stéphanoise (STAS) ont des visées sur une parcelle à potentiel écologique, le parc urbain du Bois d'Avaize implanté sur un ancien site minier, classé Natura 2000 et ouvert au public. "Nous y renforcerons la biodiversité", assure Olivier Le Grontec, directeur général du STAS. Mais pour négocier avec le réel décideur dans le cas de ce parc, à savoir Saint-Etienne Métropole, l'adhésion des deux acteurs au programme Nature 2050 a crédibilisé leur démarche et rassuré sur sa pérennité. Car chaque projet est passé au peigne fin par un comité de pilotage constitué de scientifiques et d'associations.Un financement par les entreprisesOriginalité du programme : il est financé "par les entreprises qui souhaitent volontairement et concrètement agir pour les territoires où elles sont implantées et où vivent leurs clients et leurs partenaires", précise Laurent Piermont. Il concerne prioritairement la France. "Il faudrait vite qu'il appuie un projet en outre-mer, où les besoins ne manquent pas", suggère Denez L'Hostis, président de France Nature Environnement. Autre exemple d'action financée grâce à ce nouveau programme : du reboisement par un collectif de forestiers dans les Cévennes (Gard), un projet porté par Jeannine Bourrely, présidente du Centre régional de la propriété forestière en Occitanie (ex-Languedoc-Roussillon). En Vendée, le programme va aussi apporter 120.000 euros au projet de restauration des vasières dans la baie de L'Aiguillon porté par la LPO dans le cadre d'un programme Life.Un apport méthodologique"La restauration de ces milieux naturels, agricoles et forestiers fera l'objet d'un reporting annuel qui intégrera une évaluation des résultats écologiques", précise Laurent Piermont. Cette évaluation reposera sur des critères et des indicateurs de suivi, voire des objectifs préalablement définis avec les partenaires scientifiques du programme. Elle permettra si nécessaire la réalisation de mesures correctives tout au long du projet. CDC Biodiversité apporte donc aux territoires et entreprises un cadre méthodologique, avec trois types d'action clairs à mettre en place pour restaurer, protéger ou mieux connecter (RPC) les milieux naturels.5 euros par m2 restauréAutre option, pour un foncier moins sécurisé, CDC Biodiversité propose aux entrants dans le programme de s'occuper de tout, de l'acquisition au suivi des opérations. Le contributeur peut aussi combiner biodiversité et philanthropie en versant à CDC Biodiversité 5 euros par m2 qu'elle s'engage à restaurer. Ce chiffre n'est pas dû au hasard mais issu de l'expérience de la réserve d'actifs dans la plaine de la Crau (voir notre article sur la compensation écologique dans l'édition du 1er février 2016). "La restauration d'écosystèmes n'a pas lieu sur nos terrains mais ailleurs en France. ?Immobilière 3F a signé et s'engage à hauteur de 230.000 euros sur cinq ans soit 8.000 m2 restaurés par an", illustre Carole Thomas, sa directrice de la communication. Il sera apporté à ce bailleur social l'expertise qui lui fait défaut.Dernier son de cloche, celui d'un établissement public d'aménagement, l'Epamarne, signataire de la convention pour mettre en oeuvre Nature 2050 à Marne-la-Vallée : "Un diagnostic écologique du foncier non bâti va être livré.Notre projet porte entre autres sur l'adaptation d’une forêt urbaine, le bois de Grâce, au changement climatique. Ce qui nous intéresse, c'est le fait de mieux connecter nos milieux naturels et de voir comment ils interagissent avec l'espace urbain. Adhérer au programme, c'est aussi bénéficier des retours d'expériences d'autres territoires. Avec une telle dynamique, nous parviendrons à mettre les promoteurs dans la boucle du financement d'actions", conclut Thierry Lecomte, chargé de mission à l'Epamarne.Morgan Boëdec
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