Sans réduction des émissions de gaz à effet de serre, 90 % de la population mondiale pourraient être exposés à des baisses de productivité de l’agriculture et de la pêche. Respecter l’accord de Paris limiterait cette perte de productivité, soulignent des chercheurs.
Quel est l’impact, au niveau mondial, du changement climatique sur l’agriculture et la pêche ? Une collaboration internationale de scientifiques pilotée par le CNRS a étudié cette question en associant des modèles climatiques à des données globales sur l’emploi, l’économie et la sécurité alimentaire. Selon leurs résultats, en cas de non réduction des émissions de gaz à effet de serre, près de 90% de la population mondiale seraient exposés à une perte de productivité dans les secteurs clés de l’agriculture et de la pêche. A l’inverse, moins de 3 % vivraient dans des régions enregistrant des gains de productivité simultanés d’ici 2100.
Selon un autre scénario, en cas de respect de l’Accord de Paris et donc d’une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre, la plupart des pays en sortiraient gagnants. 60% de la population mondiale seraient touchés par les pertes de productivité mais ces dernières seraient 4 à 5 fois moins importantes pour les seuls pays vulnérables. Néanmoins, trois ans après l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris la plupart des pays signataires ne respectent pas les engagements pris. Au début du mois, les Etats-Unis ont par ailleurs confirmé leur retrait de cet accord, lequel devrait intervenir dans un an.